Soutenez la rédaction du Peuple breton, achetez le magazine de novembre 2022 ! À la Une de ce n°706, un dossier consacré à la langue bretonne : 6 pages pour présenter un état des lieux du breton – de sa pratique et de son enseignement – alors qu’une nouvelle convention État-Région a été signée au printemps et que la rentrée 2022/2023 permet d’en tirer le bilan.
L’invitée du mois est Rozenn Milin, qui vient de présenter avec succès sa thèse de sociologie montrant, entre autre, que le « suicide linguistique » dont a fait preuve le peuple breton n’avait rien de volontaire ni de serein : la violence psychologique, qui alimente encore les débats d’aujourd’hui, est bien issue d’une volonté affirmée par la France d’éradiquer les langues autres que le français. Elle a récolté près de 800 témoignages, en Bretagne mais aussi au Sénégal et dans d’autres pays, démontrant que cette politique portée par l’État et notamment l’Éducation nationale a humilié des générations entières d’écoliers.
Autre thèse, tout aussi importante : celle de Katell Chantreau sur la transmission de la langue bretonne dans les familles. En 430 pages, elle rend compte de son étude des familles brittophones d’aujourd’hui, de leur relation à la langue et de leurs pratiques pour transmettre – ou non – la langue à leurs enfants. Et elle propose 10 actions aux femmes et hommes politiques pour encourager cette transmission. Deux pages d’interview recueillies par Maxime Touzé.
Le rôle de l’école du 21e siècle en Bretagne est donc essentiel. Alan ar Gal a analysé pour Le Peuple breton les chiffres de la rentrée 2022 dans les trois réseaux Diwan, Divyezh (école publique) et Divaskell (école catholique). La progression est faible ; l’objectif des 20 000 élèves bilingues n’est toujours pas atteint. La convention signée cette année entre l’État et la Région Bretagne apporte donc un espoir de changement d’échelle. Mais pour cela, le problème du recrutement des enseignants par l’Éducation nationale et par l’enseignement catholique est à résoudre. Retrouvez tous les chiffres dans notre numéro de novembre.
Quatre pages d’articles en breton !
Alors justement, la langue bretonne, c’est en famille, à l’école… et puis au travail ! Notre rédaction rédige aussi en breton : la preuve avec notre cahier mensuel Pobl Vreizh, pour les bretonnants débutants ou confirmés. Des articles papier en plus de nos articles en ligne. Ce mois-ci, on parle – entre autres – de l’identité bretonne quand on est à l’étranger ou des liens qu’a le nouveau roi Charles III avec le gallois. Sans oublier la rubrique littéraire et, en fin de magazine, la leçon de breton qui a pour thème ce mois-ci : les faux-amis !
Au sommaire également…
Dans ce magazine, vous apprendrez ce que l’on doit à Loeiz Ropars. Alors que les festoù-noz fêtent 10 ans d’inscription au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, un article en breton raconte le rôle qu’il a eu dans l’histoire de la danse et du kan ha diskan en Bretagne. Mais Loeiz Ropars fait aussi partie de ceux pour qui les liens entre la culture et l’écologie en Bretagne vont de soi : lisez la double-page écrite par Léandre Mandard et notre partenaire Rubrikenn Istor Breizh sur son combat contre le remembrement et l’arasement des talus.
Au sommaire également, l’insécurité dans les villes de Bretagne, un compte rendu du dernier Conseil régional de Bretagne vu par les élus d’opposition de l’Union démocratique bretonne et d’Ensemble sur nos territoires, deux pages d’interview de Sébastien Musset qui opère une véritable transformation de l’ancien zoo de Pont-Scorff (lire aussi : Les Terres de Nataé, un nouveau modèle de parc animalier en Bretagne) et une analyse du nouveau paysage politique au Québec à la suite de l’élection provinciale et de l’écrasante majorité obtenue par la Coalition avenir Québec (CAQ).
À lire aussi, l’article « Tu seras un homme mon fils » dans lequel Denise Maréchal nous invite à prendre du recul, à déconstruire les clichés que l’on attribue ici au genre féminin, là au genre masculin, à observer nos comportements en société (lire aussi le magazine de juin, titré « Un matriarcat breton ? »). Elle nous partage sa réflexion, questionne le lecteur et s’appuie en cela sur une recension croisée de deux ouvrages : Le coût de la virilité, de l’historienne Lucile Peytavin, et Futur·es, de la journaliste Lauren Bastide. Résultat, une double-page pleine de réponses, auxquelles vous ne vous attendrez pas forcément !
Enfin pour finir, ou pour commencer – à chacun ses habitudes –, les brèves d’actualité et la chronique de l’économiste Yann Fiévet qui, cette fois-ci, s’amuse des discours de Macron sur la souveraineté et la sobriété. Et toujours quatre pages de rubriques littéraires et musicales, avec notamment une interview de Didier Squiban (lire aussi : « Symphonie du Ponant », l’album événement qui parachève la trilogie de Didier Squiban) et un article sur le travail du journaliste Frédéric Bertocchini pour populariser l’histoire de Corse. On vous le dit, ce numéro de novembre est très complet, bonne lecture !
