Ce qu’il faut savoir sur les éoliennes flottantes au large de Groix

En orange, les 4 éoliennes.

L’Écosse se veut pionnière en matière d’énergie renouvelable avec notamment l’installation de son premier parc éolien flottant en eaux profondes. Avec le potentiel qu’offrent les côtes bretonnes, le développement des énergies maritimes renouvelables parait incontournable. Les éoliennes flottantes au large de Groix viendront conforter les autres énergies renouvelables afin de répondre au mieux à la demande en énergie de la population locale. Le Peuple breton fait le point sur le projet.

Le projet d’une ferme pilote sur le site de Groix et Belle-Île a vu le jour suite à l’appel à projet de l’ADEME. Lauréat, ce projet d’un investissement de 200 millions d’euros devrait aboutir sur l’installation de 4 éoliennes de 180 mètres, au large de Groix en 2021. Six mois seront nécessaires pour l’installation de ce parc où la profondeur des eaux est d’environ 62 mètres. Une plateforme flottante entoure l’éolienne avec des flotteurs jaunes et trois ancres de 10 à 12 tonnes chacune permettent de maintenir l’éolienne flottante sur son périmètre. L’énergie produite correspond à l’équivalent de la consommation de 30000 foyers.

Reconnue comme zone de moindres contraintes, ce site de 11km² bénéficie d’un vent régulier bien orienté, d’un sol sans aucune roche et n’est pas très éloigné des côtes. L’énergie sera acheminée par liaison sous-marine jusqu’à Erdeven puis en liaison souterraine jusqu’à Plouharnel, soit 28km environ. Le coût du raccordement au réseau électrique de RTE étant d’environ 1 million d’euros du kilomètre ; il faut trouver un équilibre entre le coût du projet, l’efficacité énergétique et la gêne visuelle qu’occasionnent les éoliennes. Le parc se situera à 12,5km de Groix, 18km de Belle-île et 23 km au plus proche de la côte quiberonnaise.

Des concertations et des études environnementales et d’impacts ont été réalisées, notamment par l’association Bretagne Vivante. L’éolien, bien qu’étant une énergie renouvelable, n’est pas sans conséquence sur l’environnement, comme chaque mouvement que fait l’homme, ces nuisances doivent donc être mesurées et limitées. L’entreprise Eolfi, portant ce projet, aura l’accord ou non d’ici un an pour mener grandeur nature cette solution technologique. Dans le respect du Code de l’environnement, le démantèlement du parc doit être prévu lors de la mise en place du projet et son coût provisionné. L’éolien flottant avec ses systèmes d’ancrages a l’énorme avantage de se démanteler très facilement et d’être recyclé à hauteur de 90 à 95 %.

L’éolien flottant offre une belle perspective de transition énergétique pour la Bretagne ainsi que le développement d’une nouvelle filière industrielle.

> Laure Le Marechal

Laure vit à Hennebont. Elle est adhérent UDB.