
Plusieurs médias bretons ont annoncé (1) l’élargissement de la “zone tendue” par un décret du 3 octobre, faisant le lien avec un premier élargissement des zones tendues survenu à l’été 2023.
Pour rappel, il s’agissait là de permettre à plusieurs dizaines de communes bretonnes (littorales et de l’agglomération de Rennes) de majorer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et de réglementer plus facilement les locations de courte durée de type Airbnb. Dans ces communes, s’appliquent également de manière automatique une Taxe sur les logements vacants (TLV) et un encadrement des loyers. L’UDB avait critiqué le peu d’ampleur de cet élargissement, des villes objectivement tendues comme Douarnenez, Lorient, Vannes, Brest ou Lannion étant restées à l’écart.
Le gouvernement aurait-il donc corrigé le tir ? En fait non: pour l’élargissement d’octobre, on parle d’une autre zone tendue ! Il s’agit du zonage dit ABC (2), qui organise l’accès à divers dispositifs concernant le logement social, les prêts à taux zéro pour les achats immobiliers, la défiscalisation de certains investissements… Donc non, malgré ce qui a été annoncé dans la presse, il ne sera pas (encore) possible de prendre des mesures de régulation ressortant de la première “zone tendue” dans des villes comme Brest ou Lorient.
Il faut reconnaître qu’il est difficile de s’y retrouver dans tous ces dispositifs pilotés par l’État. Centralisation ne rime pas toujours avec simplicité !