Jean-Christophe Cordaillat-Dallara, candidat UDB sur la circonscription d’Auray

Jean-Christophe Cordaillat-Dallara

A 34 ans, Jean-Christophe Cordaillat-Dallara termine actuellement un Master 2 en responsabilité des établissements éducatifs afin de prétendre au concours de proviseur, après des études en Histoire et en école supérieure de commerce. Il est très investi au niveau associatif : club de judo, bénévole à la Croix Rouge et directeur adjoint aux missions de secours. Il est aussi conseiller municipal à Landaul et candidat sur la 2e circonscription du Morbihan (Auray-Port-Louis).

Quel a été votre parcours politique ?

Très jeune, j’ai été initié à une certain idéal de la citée athénienne et au fait de participer à la communauté par mes parents. Dès mes 16 ans, j’ai voulu me rapprocher du fonctionnement de ma commune en participant, par exemple, au dépouillement électoral. A la suite de mon engagement dans l’agenda 21, je me suis confronté à la logique descendante de notre système. Je n’étais pas d’accord avec ces choses qui nous était imposées. Comme beaucoup de jeunes de ma génération, j’étais dégoûté de la politique. Après un séjour à l’étranger, j’ai voulu me réinvestir dans des associations culturelles. Même si les volontés étaient présentes, les verrous étaient politiques. Je me suis alors dit que s’il fallait vraiment agir, c’était à ce niveau. Mais comment ? En me renseignant sur les partis, je me suis aperçu que je ne trouvais pas ce qui me correspondait. Pendant plusieurs mois, je me suis « formé » en lisant de nombreux textes traitant de politique. Au fur et à mesure de mes recherches, l’UDB, que je ne connaissais pas, revenait régulièrement. Je me suis donc engagé, avec beaucoup d’appréhensions, en me disant que je pouvais toujours partir si ça ne me correspondait pas. Cela fait 6 ans. Depuis, je suis devenu responsable fédéral du Morbihan, élu minoritaire dans ma commune, Landaul, et aujourd’hui candidat aux législatives.

Pourquoi avoir choisi de militer à l’UDB ?

Ma première approche correspondait à ma volonté d’une démocratie qui responsabilise les citoyen.ne.s à travers l’autonomie. L’attrait de la défense de la culture bretonne n’était pas non plus étranger. Depuis, j’ai adopté les valeurs qui font l’UDB.

Quel regard portez-vous sur les élections présidentielles qui viennent d’avoir lieu ?

Rien d’original. Notre système bonapartiste du « Chef » omnipotent est à la base de notre système. Cette élection condamne l’électeur et l’électrice à ne pas choisir ce qui lui correspond, mais ce qui lui semble le moins pire. Cette élection, comme les autres, ne sont plus perçues comme légitimes et la classe politique aux commandes s’éloigne de plus en plus de l’aspiration des populations. Tout le monde a espéré mais en réalité, il n’y avait pas de surprise. Ce système est indigne d’un état démocratique moderne et les citoyens et citoyennes sont désespéré·e·s au point de se retourner vers des propositions populistes et dangereuses. Ce système perdurera jusqu’à nous puissions faire valoir autre chose ou quand les extrêmes emporteront, par force de perdition des électeurs et électrices, le pouvoir.

Quelles sont vos priorités en termes de mesures ? Pourquoi ?

Évidemment, je compte promouvoir la réforme de notre système à travers les mesures les plus décentralisatrices possibles et dans le but que les citoyens et citoyennes puissent enfin exercer leurs responsabilités. La vision environnementale est également l’une de mes priorités. L’un de mes premiers combats est la lutte contre l’artificialisation des sols. Je souhaite également m’investir dans la protection et la protection de notre diversité culturelle et linguistique.

> Denise Marechal

Rédactrice. Agrégée de lettres modernes, Denise Maréchal est enseignante en lycée à Quimper et chargée de cours à l'Université de Bretagne Occidentale. Autrice de publications parascolaires et de vidéos de préparation aux examens, elle est aussi contributrice au magazine Le Peuple breton et correspondante locale de presse à Ouest-France et Côté Quimper. Denise est par ailleurs passionnée de théâtre, militante féministe et engagée dans la défense des droits des minorités. [Lire ses articles]