
Vendredi 7 janvier avait lieu, partout en France, un rassemblement symbolique des personnels hospitaliers pour faire une minute de silence en soutien à l’hôpital public, en manque cruel de moyens. Le Peuple breton s’est rendu au rassemblement de Lorient où 200 personnes se sont tues.
Les hôpitaux alsaciens ont initié le mouvement et bien vite, la contagion s’est faite dans les autres hôpitaux de France. En pleine pandémie et avec un cynisme incroyable, le gouvernement continue de fermer des lits et de casser l’hôpital public.
« Une culture du chiffre » que dénonce Eric Satori, neurologue au Groupe Hospitalier de Bretagne Sud, à Lorient. Devant un parterre de praticiens divers et variés, le médecin a rappelé que le personnel est à bout : « il se paupérise et finit par partir ». Certes, certains hôpitaux (notamment parisiens) sont plus frappés par les démissions que l’hôpital de Lorient relativement épargné par les problèmes d’encombrement en réanimation (5 patients ce vendredi), mais la peine est partout visible et le personnel manque structurellement. « Une fois que la pandémie va s’estomper, il y a un risque de retour à l’anormal », s’inquiète Eric Satori.
Dans le pays de Lorient, le manque de lits en EHPAD est criant et cela rejaillit sur l’hôpital public qui doit prendre le relai. Les gens concernés restent plus longtemps dans les services d’urgence qu’ils ne le devraient. Pour ne rien arranger, le manque de médecins généralistes en ville se répercutent sur les urgences qui finissent par assurer des missions qui ne sont pas les leurs.
Ce rassemblement « flash » a vocation à être répété chaque mois. Une minute de silence au chevet de l’hôpital public qui « ne doit pas devenir un service marchand ».