De loin en loin le pianiste Didier Squiban nous gratifie d’un album, à chaque fois une véritable petite pépite musicale. En cet automne 2020 il nous propose Ydill, un terme qu’il qualifie lui-même de rencontre éphémère de jeunesse et sans conséquence.
Quinze titres se succèdent, la majorité méconnus et pour certains même, inconnus, puisque trois sont des inédits.
La plupart des morceaux figuraient sur les premiers albums de Didier. Ce sont des duos ou des trios avec quelques uns des musiciens qui ont marqué la scène bretonne depuis une trentaine d’années. Des collaborations qui ont contribué à façonner l’univers musical de Didier Squiban.
Dès la première note, le son cristallin de la harpe de Kristen Noguès vous happe et l’envoûtement de ce voyage musical ne vous lâchera plus jusqu’à la fin des soixante-trois minutes de l’album.
Au hasard des plages on croise Jean Chevalier, Jacques Pellen, Gildas Boclé, Alain Trévarin, Jérôme Kerihuel, Bernard Le Dréau, Nicolas Quemeneur ou Ronan Le Bars. Et puis bien sûr on frémit d’émotion à l’écoute des voix de Yann-Fañch Kemener et Manu Lann-Huel. En tout seize virtuoses de la harpe, du saxo, de la contrebasse, de la guitare, de la flûte, de l’accordéon ou du uilleann pipes qui à chaque fois ont su s’associer avec brio au clavier aérien de Didier.
Le tout se conclut par un long solo de piano, Song for Jacques II. Magnifique.
Un album qu’il dédie à la mémoire de quatre artistes qui nous ont quitté depuis quelques années et qui l’ont accompagné au fil de ses trente années de carrière : Kristen Noguès, Jacques Pellen, Yann-Fañch Kemener et Jean Chevalier.
Ce vingt-cinquième album est une réussite de plus à ajouter au crédit d’un musicien inspiré et créatif.
Production Didier Squiban – Licence Coop Breizh Musik DB12
www.coop-breizh.fr et disponible sur les plate-formes de streaming dont Youtube