Notre article sur le vélo déconfiné paru dans nos colonnes ce mois-ci a fait réagir certains lecteurs et c’est tant mieux ! Plusieurs d’entre eux nous ont fait savoir qu’appeler à développer le vélo sous notre climat serait une idée vaine et qu’il serait inutile, vu le taux de pluviométrie en Bretagne, de défendre de tels projets. Voilà pourquoi nous pensons que c’est faux…
Environ 50 % des trajets du quotidien font moins de 5 kilomètres. Autant dire qu’en milieu urbain, le vélo est un outil qui pourrait facilement se développer. Or, s’il existe de nombreux obstacles réels à l’usage du vélo (la sécurité et le manque d’infrastructures en premier lieu), en Bretagne comme ailleurs, la pluie fait figure, légitimement, d’obstacle insurmontable. De l’un qui ne souhaite pas arriver le costume trempé en réunion, de l’autre qui a peur pour sa sécurité avec les routes détrempées.
Pourtant, lorsqu’on écoute les adeptes du vélo, rouler sous la pluie n’est pas si fréquent et il est rare d’arriver mouillé à destination ou de devoir s’équiper pour ne pas l’être.
Sceptique ? Une étude de Météo France parue en novembre 2019, la première de ce genre en France, vient apporter de l’eau au moulin des cyclistes. On y apprend que pour un trajet de 12 minutes effectué matin et soir pendant 1 an pour aller travailler (soit environ 460 trajets), un cycliste rencontrera de la pluie seulement entre 10 et 30 fois suivant sa ville, soit entre 2 et 6 % des trajets.
De quoi tordre le cou à certains freins évoqués à tort pour ne pas faire du vélo…