
Lors des dernières élections municipales, l’UDB figurait sur la liste du maire du Rheu. Joël Le Gall est donc devenu conseiller municipal. Il a souhaité évoquer pour Le Peuple breton trois sujets qui le motivent.
Le Peuple breton : La commune a fait le choix de maintenir le rythme scolaire sur quatre jours et demi. Pourquoi ?
Mickaël Bouloux : À l’issue des travaux menés par la commission Éducation Enfance Jeunesse, la commune a maintenu le choix des quatre jours et demi contrairement à bien des communes, y compris des communes pourtant liées par des équipements intercommunaux communs, ce qui n’est pas sans poser quelques difficultés d’organisation. Pour Le Rheu, le bien-être de l’enfant a prévalu, au-delà d’autres considérations. Nous nous sommes appuyés sur les travaux de Claire Leconte, chronobiologiste, qui a étudié le rythme de l’enfant en périscolaire afin d’en limiter la fatigue, et sur une large consultation, puis nous avons tranché dans le sens du maintien des quatre jours et demi.
La commune s’est engagée sur le logement social. Pourquoi est-ce important selon toi ?
Par rapport à la fourchette de 20 % à 25 % définie par la loi Solidarité et Renouvellement urbain, nous approchons le seuil haut avec plus de 24 % de logements dédiés à ce type d’habitat. Et nous continuons à en construire 25 % sur nos nouvelles opérations. Le Rheu est une commune très attractive. Si on laissait faire le marché, elle deviendrait vite inaccessible à la plupart des budgets. Le plan local de l’habitat de Rennes Métropole nous permet de proposer des offres de logements diversifiés, pour tous les budgets. Par exemple, dernièrement, il y a eu des propositions de maisons avec jardin à moins de 200 000 € permettant au plus grand nombre, sous conditions de ressources, grâce à différents types de prêts aidés (PTZ…), l’accession à la propriété immobilière en levant, à ce prix, le risque bancaire.
Le Rheu a vu l’achat et la transformation en centre d’accueil par l’État de l’hôtel Formule 1 situé aux Landes-d’Apigné. Cet hôtel permet l’hébergement temporaire de familles de réfugiés pendant l’étude de leur demande de droits d’asile. Que peux-tu nous dire sur leur accueil ?
À l’issue de la procédure, une fois le droit d’asile accordé, la commune propose, au même titre que les autres communes de Rennes Métropole, l’accès à son parc d’hébergement social. Ces familles, bien qu’ayant passé plusieurs mois sur notre commune, ne manifestent pas forcément un intérêt à rester. Suivant leurs attaches, elles peuvent aussi prétendre à un logement social dans toute la France. Cependant, des familles font le choix de refaire leur vie ici comme celle de Joude Jassouma, qui a écrit un livre sur son parcours de réfugié syrien [Je viens d’Alep, Le Livre de poche].
Pour aller plus loin et par conviction, la commune met également à disposition temporaire une maison d’habitation, qui devait initialement être vendue, pour une famille dont le droit d’asile a été validé. Aujourd’hui, cette maison est occupée par une famille syrienne. Précédemment, elle l’était par une famille irakienne, qui a depuis intégré le parc social de notre commune. En parallèle, nous apportons notre total soutien à une association catholique ayant mis en place le même type de dispositif de mise à disposition temporaire d’une maison d’habitation leur appartenant.
Enfin, nous favorisons plus particulièrement l’intégration proprement dite avec une possibilité d’accès scolaire, mais aussi un accès à l’accueil de loisirs, par exemple, au tarif symbolique de 1,50 € par jour.