Nième avatar de musique celtique aux USA, le groupe Syr nous vient de Columbia en Caroline du sud. S’inspirant des histoires et des mythes celtes, Syr mélange habilement traditions irlandaises et écossaises, les passant à la moulinette d’un folk rock celtique de bon aloi pour créer un son rock brut de décoffrage qui n’est pas sans rappeler parfois celui des nantais de feu EV.
Formé à l’origine par la fratrie Kyle et Laurel MacCallum qui ont recruté dans leur entourage un guitariste Tim Strevens, une violoniste Emily Bracey-Neff, une bassiste Kelly Huff et un batteur Luis Valverde, ils nous présentent sur leur second album The Winter King, une douzaine de titres, instrumentaux et chansons qui font référence à l’histoire écossaise, aux batailles du temps passé mais aussi à l’amour et à la mort.
Le son parfois acoustique de l’album devrait plaire aussi aux fans d’un rock plus agressif tel qu’il pointe le bout de son nez de loin en loin.
Le froid palpable qui se dégage lors du morceau d’ouverture Òran na Gaoithe n’est pas très éloigné des atmosphères déployées par tel ou tel groupe de métal. C’est aussi Eulalia et ses riffs de guitare, de basse et de batterie, agrémentés d’un fiddle enjoué comme pour adoucir une rythmique implacable. Et puis le final Invicta qui démarre dans une débauche de rythmes façon The Pogues pour se poursuivre dans une fusion plus naturelle.
Un album où la tradition tutoie de façon presque charnelle la modernité la plus débridée, le tout dans un bon gros son rock de la meilleure veine.
SYR – The Winter King. Autoproduit – www.syrmusic.com