Samedi dernier, le Kreiz-Breizh défendait son service public

Annonce de la fermeture de la Trésorerie Publique, menace sur l’Ehpad, sur l’hôpital et confirmation de la fermeture de l’agence technique départementale des routes (équipement)… Le Kreiz-Breizh manifestait samedi 23 juin pour le service public.

Comme le note un syndicat d’enseignants, à ce rythme, il ne restera que « la maison de l’andouille » ! Voilà pourquoi en fonction de ces exemples éloquents de déménagement du territoire, Guéméné-sur-Scorff fut choisie par de nombreuses organisations (parmi lesquelles l’UDB bien entendu) et élus pour organiser la manifestation régionale de samedi 23 juin pour la défense de nos services publics de proximité en Centre Bretagne. Kreiz-Breizh qui même en français, est une notion de la géographie pas très familière pour des ministres, comme celle de la culture en marche ici récemment « au plus près des territoires », et qui débarque de Paris avec leurs conseillers sans avoir la moindre idées des particularités locales.

Mais si l’État a toujours tendance à sacrifier les campagnes, il est frappant de constater que c’est au tour du département de suivre le mauvais exemple qui prépare la désertification de nos petits bourgs. Comment inciter des entreprises à venir s’installer si des postes d’enseignants sont supprimés, si les services publics disparaissent ? N’est-ce pas infliger la double peine aux gens du Kreiz-Breizh qui connaissent déjà le plus fort pourcentage de ménages pauvres de Bretagne ?

De moins en moins la spécificité de ce territoire, ses problèmes de transports et de niveau de vie sont pris en compte.

Pour que l’ensemble des citoyens soient égaux face au service public, deux à trois cents manifestants ont défilé de l’hôpital vers la poste avant d’observer une minute de silence devant le Trésor Public et de se séparer devant l’agence de l’équipement en souhaitant maintenir la mobilisation dès la rentrée de septembre.

> Yannick Quénéhervé

Yannick Quénéhervé est un ancien ouvrier de la SBFM (aujourd'hui Fonderie de Bretagne) et militant UDB. Il a également publié deux livres aux éditions Yoran Embanner, le premier relatant sa vie militante et professionnelle (Le coeur à gauche), le second en collaboration avec Jean-Jacques Monnier et Lionel Henry sur l'Histoire de l'UDB.