
À l’occasion d’une campagne de financement participatif servant à financer son premier album, Le Peuple breton est allé à la rencontre de la chanteuse Aziliz Manrow.
Le Peuple breton : Qui est Aziliz ?
Aziliz Manrow : Je suis une artiste bretonne qui souhaite partager ses voyages et ses songes à travers ses chansons et transmettre une énergie qui fait du bien !
J’ai grandi dans le Finistère, dans une famille d’artistes. Avec mes yeux de petite fille, je regardais et écoutais ma mère, Corinne Moign, et ma tante, Isabelle Moign, comédiennes et chanteuses, travailler leurs textes, leurs rôles, leurs chansons et jouer leurs spectacles à travers la Bretagne. Mon père, Gwendal Le Goarnig, composait les chansons de leurs spectacles sur son piano. Mais celui qui m’aura beaucoup appris et soutenu, c’est mon grand-père, Jean Moign, comédien, écrivain et metteur en scène. En 1960, il créa le Théâtre National de Bretagne et adapta des pièces de théâtre telles que Gurvan, de Tanguy Malmanche ou encore Noménoé Oé, de Jakez Riou.
Un certain nombre de nos lecteurs connaissaient ton grand-père, Jean Moign, qui était un adhérent historique de l’UDB…
Oui, Jean était un grand artiste, un passionné qui aimait tant la vie. Il m’a toujours soutenu, conseillé, accompagné, j’ai énormément appris en l’observant et en l’écoutant. Tous ses précieux conseils résonnent dans tout ce que j’entreprends aujourd’hui. J’ai eu la chance de naître dans une famille de comédiens, de musiciens, de chanteurs, de peintres, de sculpteurs et même de poètes ! J’aurais bien sûr pu faire tout autre de chose de ma vie, j’ai même été tentée par le métier de détective privé. Mais dès que j’ai découvert le chant dans la chorale de mon collège à Pont-Aven, j’ai été transportée par la vibration des voix. Le chant ne m’a plus jamais quitté.
Dans la vidéo que tu as tourné pour récolter de quoi presser ton premier album, tu expliques que tu aimes mélanger les influences musicales. Comment décrirais-tu ton style ? De la country-bretonne ?
J’ai beaucoup de difficulté à décrire mon style musical car justement il est très métissé et il ne rentre pas forcement dans une case. J’ai travaillé tellement de répertoires différents que ma musique est un mélange de toutes ces influences. Ce que je peux dire, c’est que mes mélodies sont avant tout folk et que je suis très inspirée par les sonorités celtiques et western swing…
Tu chantes beaucoup en anglais. Pourquoi ce choix ?
Je ne chante pas qu’en anglais. Sur l’album que je suis en train d’écrire, il y aura aussi des chansons en français et en breton. J’ai eu l’occasion de chanter des chansons en gaélique, en italien, en allemand, en créole ou encore en espagnol, et j’adore ça ! J’aime particulièrement chanter dans une langue qui n’est pas la mienne car pour moi c’est un vrai voyage. En quelques mots, je suis transportée ailleurs. Les mots détiennent tous les trésors d’une culture.
Tu n’as pas encore réellement sorti d’album (à part un EP en 2016) et pourtant, tu as déjà un public…
Oui, c’est vrai. J’ai tourné un peu partout en France dans des projets aux univers musicaux assez variés. C’est ce qui m’a permis de jouer devant des publics très différents, parfois en toute intimité et parfois devant 10 000 personnes. J’ai une petite préférence pour les concerts intimistes, là où l’on peut entrevoir l’expression et le regard du public.
Il est important pour moi de lancer ce projet d’album en Bretagne, de chanter en breton et de collaborer avec des artistes, des auteurs et des musiciens qui me comprennent et soutiennent les mêmes causes. Je pense que ma sensibilité de bretonne sera aussi bien entendue par ceux et celles qui y vivent, que par le public qui me suit un peu partout en France ou dans des contrées plus lointaines, au delà des frontières…
Explique-nous comment contribuer à financer ton premier CD ?
Avec plaisir ! J’ai choisi la plateforme bretonne Kengo. Il suffit de suivre ce lien. J’y explique en détail mon projet !