Kejadenn organise une Semaine de la Bretagne à Rennes 2

L’association étudiante Kejadenn organise à l’Université Rennes 2 une série d’évènement pour la « semaine de la Bretagne ». Le Peuple breton a rencontré Maria, Anton et Stuart pour en parler.

Le PB : Pouvez-vous rappeler à nos lecteurs ce qu’est l’association Kejadenn ? Depuis quand existe-t-elle et quelles sont ses activités ?

L’association Kejadenn est un BDE (Bureau Des Etudiants) de l’université de Rennes 2. Elle participe au rayonnement culturel breton dans l’établissement et à la cohésion des étudiants en breton, gallo ou dans une langue celtique, mais elle intègre également des étudiants d’autres filières qui apprécient la culture bretonne. Cette association fêtera l’an prochain ses 25 ans. À l’origine, l’initiative était uniquement de trouver un local pour permettre aux étudiants de la filière breton de pouvoir manger lors de la pause du midi, elle s’est ensuite très vite tournée vers des festoù-noz étudiants.

L’an passé, nous avions commencé à proposer une semaine d’activités tournées sur la culture bretonne avec un fest-noz étudiant. Nous avions eu de bons retours et avons décidé de poursuivre l’aventure. Pour le coup, nous avons cette année un nouveau bureau dynamique en plus de quelques membres bénévoles actifs, c’est ce qui nous a conduit à entreprendre cette Semaine de la Bretagne.

Le PB : Quel sera le programme de la semaine ?

Elle se compose grosso-modo de 4 journées thématiques : le lundi sera consacré aux langues de Bretagne avec deux conférences, l’une sur les avancées politique en terme linguistique de ces dernières années pour le breton et le gallo, tandis que l’autre est un récit de voyage à travers l’Europe des peuples pratiquant une langue dit minorisée. Le mardi, ce seront deux conférences historiques, l’une sur les Bonnets rouges de 1675 et l’évolution du mythe pour des luttes beaucoup plus récentes tandis que la suivante sera sur Morvan Lebesgue, intellectuel et journaliste breton, dont ses écrits politique inspirent des gens encore aujourd’hui. Le mercredi, ce seront les sports qui seront à l’honneur, gouren le matin et football gaélique l’après-midi. Le jeudi, enfin concernera la danse avec une initiation sur le temps du midi dans le hall du Tambour pour ensuite pouvoir s’exercer pour le fest-noz au 88 Live-club le soir venu.

Par ailleurs, des événements annexes se grefferont à ces journées thématiques avec des cours de breton proposés à la fac de Rennes 2 sur le temps du midi le lundi et mercredi et de gallo également le mardi midi. Des couples de sonneurs viendront jouer dans les rues de Rennes le lundi et jeudi, et deux visites, l’une en breton et l’autre en français seront offertes (sous réservation auprès de Kejadenn) par le Musée de Bretagne.

Le PB : En plus des concerts et des conférences, vous proposez de l’initiation au gouren et au football gaélique. Pourquoi ce choix ? Le sport est-il, selon vous, un vecteur de transmission de la langue ?

Pas forcément à vrai dire, pratiquer un sport n’est pas forcément synonyme d’apprendre une langue ou une culture qui s’y rattache, bien que ce soit dommage de manquer cette occasion ! Il n’empêche, la volonté de proposer ces activités aux étudiants et aux personnes du monde universitaire était un moyen de présenter des sports méconnus et qui ont leur origine soit ici en Bretagne ou en Irlande si on prend l‘exemple du football gaélique. Et puis c’est un moyen de se vider l’esprit à l’approche des examens !

Le PB : Un petit mot sur la filière langue bretonne à l’université de Rennes 2 ?

La licence en breton regroupe une cinquantaine d’étudiants répartis sur trois niveaux. Le nombre d’inscriptions varie chaque année, mais ce qui reste stable, c’est le fort taux de réussite aux examens.

 

> Ar Skridaozerezh / La Rédaction

Rédaction. Le Peuple breton est un site d'information en ligne et un magazine d'actualité mensuel – en français et en breton – imprimé à 4 000 exemplaires chaque mois. Ils sont tous deux édités par Les Presses populaires de Bretagne, maison d'édition associative basée à Saint-Brieuc. L'équipe de la rédaction, entièrement bénévole, est animée par une centaine de rédacteurs réguliers dont des journalistes professionnels.