Gaïago : le FREE PK, une piste contre les pesticides !

Le Peuple breton refuse tout publireportage. Pourtant, il arrive parfois que notre magazine souhaite mettre un peu de lumière sur un produit. Ici, il s’agit du « FREE PK » lancé par la PME bretonne Gaïago à destination du monde agricole. Le Peuple breton a contacté le patron de l’entreprise pour en savoir plus.

La société Gaïago a été créée en 2011 et est basée à Saint-Rémy-du-Plain, en Ille-et-Vilaine. Son produit, le FREE PK, est destiné aux agriculteurs. À première vue, le bidon vert du FREE PK pourrait faire penser à n’importe quel pesticide ! Samuel Marquet, dirigeant de la société, s’en défend : « cela n’a rien à voir avec un pesticide ! Nous avons isolé une bactérie, présente dans tous les sols européens, qui a une capacité à produire de grandes quantités d’enzymes et d’acides organiques qui vont solubiliser les éléments minéraux du sol. Le FREE PK apporte la vie et permet une nutrition plus équilibrée de la plante. Le pesticides va permettre de lutter contre une maladie ou un insecte ».

Pour Samuel Marquet, « le modèle agricole breton doit évoluer. Il a permis à l’agriculture bretonne de sortir de la misère il y a 50 ans. Les agriculteurs doivent reprendre le pourvoir des structures qu’ils président ». Et de rajouter : « cette agriculture devrait utiliser le moins de produits phytosanitaires possibles. C’est une demande du consommateur. » Le FREE PK vise, aux contraires des pesticides, à « redonner de la vie au sol ».

Persuadé qu’une meilleure connaissance agronomique peut éviter l’usage de la chimie, Samuel Marquet estime qu’« un sol vivant permet à la plante de mieux s’enraciner, de mieux se nourrir et donc d’être plus résistante et moins attaquée par divers pathogènes. Il faut remettre un cercle agronomique vertueux en marche. Un quart de la biodiversité mondiale se trouve dans les sols ». Avant d’expliquer : « l’idée du Free PK est de rendre les éléments minéraux du sol disponibles pour la plante. Pourquoi importer des engrais alors qu’une partie des réserves se trouve directement dans les sols ? Il faut juste les rendre assimilables par la plante. »

Même s’il est « utilisable en agriculture biologique » puisque la non-toxicité pour le milieu a été homologuée par l’ANSES, le produit ne s’adresse pas uniquement aux paysans bio. Samuel Marquet ne croit pas à l’existence d’un modèle unique et reste persuadé qu’une agriculture compétitive sur le marché mondial et une agriculture de circuits courts sont compatibles. Une chose est certaine : « l’agriculteur permet de nourrir les hommes, il doit protéger les sols qui sont le premier patrimoine qu’il transmettra à ses enfants. C’est un enjeu d’aménagement du territoire et un moyen de lutte contre le changement climatique en stockant du carbone dans les sols. »

Le FREE PK est donc une solution de transition très intéressante pour les agriculteurs qui voudraient se désaliéner de la chimie et voir leur modèle évoluer vers une agriculture plus respectueuse de la nature. Qui plus est, à 35 € de l’ha, il est très bon marché et Samuel Marquet garantit un « retour sur investissement »…

L’entreprise propose également d’autres solutions pour cultiver sans chimie (répulsifs naturels, biostimulants…).

> Gael Briand

Journaliste. Géographe de formation, Gael Briand en est venu au journalisme par goût de l'écriture et du débat. Il est rédacteur en chef du magazine Le Peuple breton depuis 2010. Il a également écrit « Bretagne-France, une relation coloniale » (éditions Ijin, 2015) et coordonné l'ouvrage « Réunifier la Bretagne ? Région contre métropoles » (Skol Vreizh, 2015). [Lire ses articles]