Environ 500 000 travailleurs en situation de handicap sont aujourd’hui sans emploi. Or, on sait à quel point l’accès à l’emploi est une condition importante de l’autonomie. Anne-Marie Kervern, adjointe UDB au maire de Brest, a réagi à la baisse des aides de l’État aux entreprises adaptées dans le budget 2018.
Dans un communiqué, l’élue brestoise chargée du handicap explique que « le gouvernement a décidé de baisser de 4 % l’enveloppe globale sur l’ensemble des contrats et de 22 % la subvention spécifique qui permet de financer le suivi socio-professionnel, l’accompagnement et la formation spécifiques des personnes en situation de handicap pour favoriser leur adaptation au poste de travail. » Une décision qui risque, selon elle, d’être « lourde pour les entreprises ». « Leur modèle entrepreneurial a un effet positif reconnu, non seulement sur l’inclusion sociale des personnes concernées, mais encore sur l’allègement du budget par effet de « coût évité », notion intégrée par de nombreux pays européens, mais semble-t-il pas encore par la France. »
La politique comptable poursuivie par ce gouvernement finit par oublier les vrais enjeux : l’intégration de tous dans la société, l’autonomie et le bien-être. Qui plus est, selon Anne-Marie Kervern, « il est démontré qu’un emploi retrouvé par une personne en situation de handicap représente un gain social de plus de 10 000 € par an pour la collectivité. » Comme quoi l’investissement peut générer des économies !