L’une des plus récentes formations de la scène dublinoise, The Jeremiahs, a vu le jour en 2013 et deux ans plus tard ils enregistraient un album éponyme. Retour sur ce groupe.
Après quelques remaniements internes, ils nous reviennent sous la forme d’un trio et nous proposent un second album au titre quelque peu énigmatique The Femme Fatale of Maine.
Faut-il y voir l’influence du violoniste Jean-Christophe Morel, bordelais bon teint qui a biberonné au classique et au jazz avant de se tourner vers la musique traditionnelle irlandaise. Venu à Dublin pour étudier cette musique, il y est resté et a intégré le groupe The Jeremiahs aux côtés des dublinois Joe Gibney et James Ryan.
Joe Gibney est un chanteur au timbre particulier et il donne à entendre une belle voix chaude sur les sept chansons que compte l’album. James Ryan quant à lui, apporte une section rythmique puissante grâce à sa guitare et à son bouzouki.
Ils se sont adjoint pour l’occasion un second musicien français, Julien Bruneteau, qui colore la musique du trio de touches celtiques et d’impros jazzy à la flûte et au whistle. Trevor Hutchinson, le bassiste de Lúnasa, fait quelques incursions et accessoirement a enregistré et mixé l’album. Enfin les trois sœurs du Donegal The Henry Girls posent leur voix délicate sur quelques morceaux.
Sur les dix titres, seules deux chansons ont été empruntées au répertoire de John Spillane – Passage West – et d’Alan Burke et Tim Potts – Derry Goal. Les huit autres titres ont été composés par les membres du trio.
La musique des Jeremiahs combine habilement musique traditionnelle et sons contemporains qui font plus que flirter avec le jazz sur plusieurs morceaux, créant ainsi leur propre musique folk.
Au final un album sympathique par un groupe qui ne l’est pas moins. Dommage, un album un peu bref.
(Autoproduit CD002 – www.thejeremiahs.ie)