« Nous ne fermons rien et maintenons l’ensemble de nos équipes dans le Finistère ». Ainsi commençait la réponse de Jean-Michel Le Guennec à la question du Peuple breton (octobre 2017) sur la fermeture programmée d’Iroise. Pourtant, l’édition locale ne sera pas diffusée début décembre en raison du salon nautique de Paris. « Un travail de sape » selon les syndicats.
Le torchon continue de brûler entre les syndicats et France Télévisions. Déjà inquiets par l’annonce de la fermeture de l’édition locale finistérienne à partir de janvier 2018, les salariés viennent d’apprendre qu’en raison de la tenue du salon nautique de Paris, la direction de France 3 Bretagne a décidé qu’il y aurait pas d’édition Iroise la première semaine de décembre. On avait déjà vécu des déprogrammations (notamment des émissions en langue bretonne) pour des événements sportifs, mais le cynisme semble ici plus profond : « face aux délégués du personnel, la direction répond, sans rire, que les responsables de cette suppression sont… les journalistes de France 3 Iroise qui ont proposé trop de sujets autour de l’événement (sic). ». Le SNRT CGT, Sud-Solidaires télévision, la CFDT médias et le SNJ CGT s’interrogent: à quoi sert le rédacteur en chef de Brest s’il ne peut choisir lui-même les thématiques de la locale ? N’est-il pas logique que le Finistère et sa vaste façade maritime s’intéresse à la question du nautisme ?
Selon les syndiqués, « la récurrence des déprogrammations, humiliante, l’obsolescence programmée des équipements et de la diffusion n’apparaissent que trop comme une méthode délibérée, visant à harceler le collectif brestois et quimpérois, jusqu’à ce qu’il capitule de guerre lasse. La direction locale, obsédée par le carnet de chèques, n’a qu’un but : imposer à l’équipe des mutualisations à l’excès, des synergies à outrance avec naturellement une dégradation des conditions de travail. Le tout habillé derrière un bla-bla lénifiant sur l’éditorial. » Le néo-libéralisme dans toute sa splendeur !