Palestine, terre d’oubli ?

Fred Csasznik, Public domain

Il y a deux jours, lors d’un rassemblement religieux dans le nord d’Israël, 40 israéliens ont trouvé la mort. C’est, nous explique Netanyahu et autres commentateurs bien avisés, le plus grand drame qu’ait connu Israël.

Les bras m’en tombent ! Ce discours est la quintessence de l’obscénité ! Le plus grand drame qu’a connu cette Terre de Palestine, c’est la Nakba –la catastrophe – au cours de laquelle, en 1948, 800 000 palestiniens ont été exilés, spoliés de leur terre, de leur culture, de leur passé, emportant avec eux la promesse jamais tenue d’un droit au retour. Trois générations après, les descendants de ce qui est une des plus grandes injustices de l’histoire, possèdent encore la clé de leur maison, gage qu’un jour peut-être, justice leur sera rendue. Ils sont aujourd’hui 5 millions à vivre en exil et l’on parle d’eux en terme de « réfugiés ».

Cette manière indécente de présenter ce qui est certes un vrai malheur pour les familles, est un affront à l’histoire. Et ces 250 villageois massacrés dans leur village de Deir Yassin ne sont pas à compter au nombre des drames vécus sur cette terre ?

N’oublions pas et ne nous laissons pas berner par les discours mensongers, outranciers, électoralistes d’un gouvernement qui pratique un génocide ethnique avec la bénédiction d’un occident complice et muet.

 

> Claudie Sennator

De père algérien, Claudie est sensible à la notion de racines et de culture dʼorigine et dʼadoption. Elle est intéressée notamment par la culture bretonne à laquelle elle a sensibilisé nombre dʼenfants au cours de sa carrière dʼenseignante. Claudie fait aussi partie dʼun comité de jumelage Hennebont / Halhul en Palestine, près dʼHébron. Elle est également adhérente à lʼAssociation France Palestine Solidarité (AFPS) et se rend chaque année depuis 3 ans dans les territoires occupés de Cisjordanie.