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La crise du Covid-19 et le confinement ont eu pour résultat de déclencher une frénésie d’achat de biens immobiliers en Bretagne, ceux qui en ont les moyens souhaitant disposer d’une résidence secondaire à rejoindre en cas de nouveau confinement. Les prix augmentent presque partout, et des biens partent à des prix élevés sans même avoir été visités !
Si cette situation peut être bénéfique à des zones rurales en déclin démographique – à court terme du moins, car les conséquences de cet engouement momentané sont difficiles à évaluer – elle est en revanche particulièrement problématique sur les littoraux et dans leur arrière-pays proche, où les prix étaient déjà anormalement hauts en raison de taux élevés de résidences secondaires.
Il faut ajouter à l’équation la croissance démographique importante attendue pour les décennies 2020-2040, projections faits avant que l’effet COVID n’existe… La question de l’accès à la terre et au logement va donc être cruciale. Veut-on que nos côtes se transforment toutes en villages de vacances ? Que les travailleurs continuent de s’éloigner de leur lieu de travail pour se loger parfois à plusieurs dizaines de kilomètres ? Et quid de la consommation de terres agricoles, quand construire peut sembler la seule solution pour accueillir des familles dans les communes les plus « secondarisées » ?
C’est pour prendre en compte ces questions et leur apporter une solution concrète que les Presses populaires de Bretagne vous proposeront dans quelques semaines un nouveau titre : « Manifeste pour un statut de résident en Bretagne », écrit par Nil Caouissin. L’ouvrage se présentera sous la forme d’une analyse des problèmes posés par les résidences secondaires, sous l’angle social et écologique, puis d’une présentation de différentes réponses politiques – taxation, réglementation, statut de résident – avec leur avantages et leurs inconvénients éventuels. Le texte sera accompagnée d’une contribution du géographe Yves Lebahy sur les notions d’habiter et de bien commun.
