Le gouvernement danois, avec l’assentiment du parlement, a voté un nouveau plan d’aides aux entreprises danoises. La durée de ces aides est étendue au 8 juillet et la somme est augmenté à hauteur de 15 milliards d’euros. Mais pour toucher ces aides, les entreprises devront respecter des conditions strictes.
En effet, les entreprises qui versent des dividendes à leurs actionnaires ou qui rachèteraient leurs propres parts ne pourront pas toucher des aides de l’État. Les entreprises enregistrées dans des paradis fiscaux subiront la même règle. Il apparaît aux Danois que les entreprises qui ne participent, par l’impôt, au partage des richesses au Danemark ne soient pas dignes d’être secourues par l’État. Ces conditions strictes ne passent pas inaperçues au niveau européen. Beaucoup de partis de gauche souhaiteraient que de telles conditions soient imposées dans leur propre pays.
La comparaison avec la France est sans appel. L’Assemblée nationale a voté en première lecture le 17 avril un projet de loi de finances rectificative qui va permettre de donner 20 milliards d’euros aux entreprises polluantes (automobile, aéronautique,…) pour les soutenir sans contreparties environnementales si ce n’est leur bonne volonté. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire encourage fortement les grandes entreprises à diminuer leurs dividendes mais n’impose pas de règles non plus. Même les États-Unis, État libéral s’il en est, a conditionné ses aides au non versements de dividendes.