Tension maximum en Catalogne sur fond de rapprochement PP-PSOE

Exposition “55 urnes per la llibertat”.

En pleine campagne électorale pour les deuxièmes élections législatives dans la même année, le PSOE et son président du gouvernement en fonction, Pedro Sánchez, s’escriment à faire monter la tension en adoptant des positions de plus en plus fermées et provocatrices envers la Catalogne, dans le contexte d’une crise institutionnelle aiguë liée à la revendication indépendantiste catalane.

Pedro Sánchez et le gouvernement espagnol multiplient les décisions d’opposition frontale aux institutions et à la société catalanes : refus de répondre au téléphone et de s’entretenir avec le président catalan tout en se moquant lors de ses meetings de ses appels répétés au dialogue, interdiction de l’action extérieure de la Generalitat, censure des débats au Parlement de Catalogne, prohibition des services numériques catalans, fermeture des sites internet de plateformes civiques qualifiées « d’organisations criminelles » (sic), nouveau mandat d’arrêt européen contre Puigdemont et les exilés politiques et menaces directes contre la Belgique, envoi de renforts policiers en Catalogne, interdiction d’exposition, censure de la TV catalane et un long etc. Il ne se passe pas un jour sans que la presse catalane n’ait à se faire l’écho de nouvelles mesures qui semblent avoir pour objet d’humilier et de soumettre par la force et la censure l’expression politique indépendantiste des Catalans.

Une stratégie qui semble destinée à obtenir le meilleur résultat électoral aux prochaines législatives espagnoles d’une part (l’anti-catalanisme paye généralement bien), et d’autre part à préparer, dans la perspective d’un maintien au gouvernement des socialistes, une politique renforcée de répression de l’indépendantisme. En effet, la campagne électorale qui a commencée voit le PS durcir son discours anti-indépendantiste, alors que les paroles du leader du PP – Pablo Casado – se modèrent curieusement. Comme si chaque parti cherchait à aller chasser sur le terrain de son « adversaire » les voix nécessaires à obtenir, ou du moins à se rapprocher le plus possible de la majorité absolue. Comme si, indiquent les commentateurs de l’actualité politique, était en train de se préparer une alliance, une union sacrée destinée à disposer de l’appui parlementaire nécessaire pour mâter la révolte catalane.

Enquête électorale et sondage sur l’indépendance

Une enquête récente indique que, dans le contexte de tension et d’autoritarisme croissants, les tendances de l’électorat indiquent que le PS gagnerait des points et serait vainqueur des élections, le PP croit de manière moins importante, et les partis populistes et extrémistes (Ciudadanos et Vox) reculent. Face aux partis « constitutionnalistes », l’indépendantisme catalan semble consolider ses positions : ERC (Esquerra Reublicana de Catalunya) gagnerait les élections, devant Junts per Catalunya et la CUP (Candidatures d’unitat popular) qui se présentent pour la première fois à des élections espagnoles non locales. Les trois partis obtiendraient la majorité des députés catalans à Madrid. Podemos qui enregistre une progression reste en position d’arbitre plus théorique qu’effectif dans la mesure où les socialistes se refusent à toute alliance considérant cette gauche comme peu fiable en particulier pour ses positions favorables au dialogue sur la question catalane.

Quant à l’opinion des Catalans et des Catalanes sur la question de l’indépendance, la répression tous azimuts semble consolider les favorables à la république. La dernière enquête (du 27 octobre) réalisée par l’Institut de ciències polítiques i socials indique qu’en cas de référendum sur l’indépendance en Catalogne, le OUI l’emporterait avec 58,6% des suffrages exprimés contre 40,1% de NON. En terme d’inscrits les pourcentages seraient de 15% d’abstention, de 46% favorables à l’indépendance et 31,5% opposés.

Silence de l’UE face à la détérioration des libertés publiques et des droits politiques

La question catalane et la crise institutionnelle espagnole pourraient bien mettre à l’épreuve la crédibilité de l’Europe, même si les préoccupations de l’UE sont pour l’heure concentrées sur le Brexit et ses conséquences. De plus en plus de voix se font entendre en Europe pour condamner ce qui ressemble de plus en plus à une dérive autoritaire du régime espagnol et une atteinte flagrante aux droits fondamentaux de citoyens européens. Or le silence européen est assourdissant et la solidarité des États membres de l’UE totale avec leur homologue espagnol. Mais les violences policières, les violations de la liberté d’expression, les détentions arbitraires et la répression politique contre les indépendantistes (sites internet fermés par la police, exposition « 55 urnes per la llibertat » interdite, censure à la TV catalane, non-respect de l’immunité parlementaire, emprisonnement des élus, interdiction aux députés européens de siéger à Bruxelles…) sont autant de tâches sur les principes et le fonctionnement des démocratie occidentales, de l’Union européenne et sont chaque jour plus difficiles à justifier. D’autant que l’Espagne affiche sans complexe sa tolérance voire son soutien à des organisations et des mouvements politiques clairement philo franquistes : transfert du corps du dictateur en direct à la télé publique avec manifestations franquistes en présence des représentants du gouvernement, manifestation ouvertement fascistes à Madrid, défense par la vice-présidente espagnole du fondateur de la Falange, légalité de la Fondation Francisco Franco…

Les résultats des élections espagnoles ne présagent pas de solution à court terme, ni même d’une baisse de la tension dans la mesure où la seule perspective des autorités espagnoles est de museler la société catalane. La question catalane s’est changée en problème espagnol insolvable, du moins tant que la revendication (et la perception nationale) souverainiste catalane est perçue comme incompatible avec l’unicité d’une Espagne, héritière des structures idéologico-administratives du franquisme, et fascinée par le modèle d’État-nation mythifié, unitaire et centraliste français.

Informations de la presse catalane – semaine du 28 octobre 2019

Vendredi 1er novembre – Premières arrestations de manifestants à leur domicile – Nouveau cran franchi dans la répression des manifestations avec les premières détentions à leur domicile par la police espagnole de manifestants membres des CDR (comités défense de la république) accusés « d’atteinte à l’autorité » lors des protestations devant le commissariat de la Policia nacional de Barcelone. Les détenus lors des manifestations qui n’ont pas cessé depuis le 15 octobre se comptent en plusieurs dizaines et les avocats dénoncent une utilisation abusive de la « détention préventive » et de nombreuses irrégularités dans les interpellations et dans les rapports de la police.

Jeudi 31 octobre – Le gouvernement espagnol interdit des débats au Parlement de Catalogne – Nouveau pas franchi par le gouvernement espagnol dans l’atteinte aux droits politiques et à la liberté d’expression : demande est présentée au Tribunal constitutionnel d’interdire au Parlement de Catalogne un débat prévu avec à l’ordre du jour « la défense du droit à l’autodétermination, l’opposition à la monarchie et la revendication de la souveraineté du peuple de Catalogne ». C’est la première fois que le gouvernement espagnol censure un débat politique avant même qu’il n’ait lieu et menace les députés de poursuites pénales pour une discussion politique, qui plus est dans une enceinte parlementaire.

Jeudi 31 octobre – L’Espagne interdit par décret la liberté numérique – Pedro Sánchez adopte un décret pour interdire que les administrations espagnoles puissent ouvrir des sites internet en dehors de l’Europe. La décision est destinée à empêcher le gouvernement catalan de mettre en place des services en ligne qui échappent à son contrôle. La Generalitat est en train de développer son projet de « République numérique catalane ». Le ministre catalan des Politiques numériques et des administrations publiques, Jordi Puigneró, a déjà présenté il y a plusieurs mois, la création du « Certificat d’identitat digital català » ; il qualifie la décision espagnole de véritable « coup d’État digital ». Sánchez affirme « qu’il n’y aura pas d’indépendance catalane, ni on-line ni off-line ».

Mercredi 30 octobre – Picnic per la República contre la visite de Pedro Sánchez – Un pique-nique de protestation accompagne l’arrivée de Pedro Sánchez en Catalogne a Viladecans, au cours de la campagne électorale. Concert de casseroles, pancartes de ‘Sit and talk !’ et cris de ‘Socialistes, la honte !’ – Camping indéfini au cœur de Barcelone – Les étudiants en grève indéfinie commencent un camp en plein cœur de Barcelone, devant l’université centrale.

Mercredi 30 octobre – Réunion de l’Assemblée d’élus catalans du Conseil de la République – Première réunion des élus catalans constitués en Assemblée des élus de Catalogne (Assemblea de càrrecs electes de Catalunya), au Palais des Congrès de Catalogne. Les 2 000 membres réunis désignent leur bureau. La réunion est ouverte par le président Puigdemont (en vidéo-conférence), en présence des présidents de la Generalitat et du Parlement de Catalogne. De nombreux maires des principales villes de Catalogne, ainsi que des conseillers municipaux et des collectivités locales, des députés, sénateurs des trois partis indépendantistes CUP, ERC i Junts per Catalunya forment l’Assemblée. L’Assemblée est un organe du Consell per la República installé à Waterloo et présidé par l’ex président de Catalogne, Carles Puigdemont qui a dénoncé, outre le « verdict de la honte », la persécution politique dont sont objet les politiques et les élus de Catalogne.

Mercredi 30 octobre – Motion de l’Assemblé nationale du Québec et refus de laisser entrer Puigdemont – L’Assemblée nationale du Québec adopte à l’unanimité une motion de soutien aux prisonniers politiques catalans. Le texte exprime les inquiétudes de l’Assemblée pour des condamnations « trop sévères dans un état de droit européen » et demande une solution politique, démocratique et pacifique. « L’Assemblée appelle au respect des droits et des libertés fondamentales des citoyens de Catalogne et d’Espagne ». Dans le même temps, à la suite de pressions diplomatiques espagnoles, l’ex président catalan Carles Puigdemont s’est vu refuser le droit d’entrer au Canada où il doit se rendre à l’invitation d’une association québéquoise, devant la perplexité exprimée par le premier ministre du Québec.

Mercredi 30 octobre – Le Tribunal constitutionnel espagnol suspend les activités du ministère catalan d’Affaires extérieures – À la demande du gouvernement espagnol le Tribunal constitutionnel ordonne la suspension du plan d’activités du ministère des Affaires extérieures du gouvernement catalan au motif qu’elles sont préjudiciables pour l’image et les intérêts de l’Espagne. Le ministère d’Affaires extérieures avait déjà été supprimé lors de la suspension de l’autonomie catalane en 2017 et les représentations extérieures fermées. Le ministre catalan d’Affaires extérieures Alfred Bosch affirme qu’il continuera son travail dans les mesure où ses activités sont tout à fait légales. – La plateforme Tsunami démocratique classée « organisation criminelle » – À la demande du gouvernement espagnol, Microsoft bloque l’accès à la plateforme de mobilisation Tsunami democràtic au motif que cette structure est une « organisation criminelle à l’origine d’attaques terroristes ». L’organisme qui se définit comme « un mouvement citoyen strictement non violent » a dénoncé une « atteinte flagrante aux droits fondamentaux », le gouvernement espagnol considérant désormais « la liberté d’expression et le droit de manifestation comme des actes terroristes ». Les seuls États à avoir fait de telles demandes à Microsoft sont la Chine, la Russie et l’Espagne.

Mardi 29 octobre – Les menaces espagnoles se précisent contre l’indépendantisme démocratique – Les menaces se font de plus en plus précises contre l’indépendantisme. Lors d’une cérémonie militaire, le juge Carlos Lesmes, président du Tribunal Suprême et du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, en présence des plus hautes autorités militaires, avertit que tous ceux « qui s’attaquent à la démocratie espagnole, aveuglés par l’irrationalité, et prétendent rompre la convivialité en Catalogne le paieront cher ». Et de paraphraser Sénèque en précisant « qu’un État dans lequel l’insolence et la liberté de l’exercer restent impunies finit par s’enfoncer dans l’abîme ». De son côté, le président espagnol Pedro Sánchez a indiqué que les services secrets espagnols recherchent les liens entre les auteurs de troubles et les responsables politiques, et que ces derniers en paieront les conséquences.

Mardi 29 octobre – Convocation de Carles Puigdemont devant la justice belge et menace du gouvernement espagnol – L’ex-président de Catalogne, Carles Puigdemont, en exil en Belgique s’est rendu devant le tribunal après que les juges espagnols aient réactivé pour la troisième fois (après les avoir suspendu deux fois) un mandat d’arrêt européen pour obtenir l’extradition du leader indépendantiste pour « sédition et malversation ». La manœuvre des juges espagnols consiste à obtenir que la Belgique livre Puigdemont après la condamnation des autres membres de son gouvernement. Dans le même temps, la vice-présidente espagnole Carmen Calvo menace la Belgique de mesures de rétorsion si le président catalan n’était pas extradé et que « l’État belge ne reconnaît pas la plénitude de la démocratie espagnole ». De même l’extradition des autres exilés Clara Ponsatí, Toni Comín, Meritxell Serret, Lluís Puig, Marta Rovira et Anna Gabriel est aussi demandée par la justice espagnole. À la demande des avocats de Puigdemont, un délai est accordé par le tribunal belge; la première audience aura lieu le 16 décembre.

Mardi 29 octobre – Grève indéfinie des étudiants – À partir de mardi, le syndicat SEPC – Sindicat d’Estudiants dels Països Catalans – lance une grève indéfinie ainsi que des arrêts des cours dans les lycées les 30 et 31 octobre pour dénoncer les condamnations des indépendantistes et les violences policières en particulier contre les jeunes. Les étudiants coupent la circulation de l’autoroute AP7 à Barcelone pendant quelques heures.

Mardi 29 octobre – Blocage de la gare TGV de Barcelone – Pendant la nuit, à l’appel des CDR, blocage pendant plusieurs heures de la gare TGV de Barcelone, l’Estació de Sants.

Lundi 28 octobre – Pour le président catalan, les militants détenus sont des prisonniers politiques – Le président catalan Quim Torra a affirmé que les militants indépendantistes des CDR (comités défense de la République) détenus et mis au secret et à l’isolement à Madrid depuis un mois accusés de terrorisme et sans qu’aucun indice n’ait pu être trouvé contre eux, sont des « prisonniers politiques » au même titre que les membres du gouvernement catalan et le leaders de la société civile condamnés pour rébellion. Il se félicite que la population continue de sortir dans la rue pour protester contre les condamnations et réclame un référendum.

Lundi 28 octobre – Pedro Sánchez se vante de refuser de prendre le président catalan au téléphone chaque jour – En meeting de sa campagne électorale, le président du gouvernement espagnol en fonction faute d’avoir voulu former un gouvernement avec Podemos, se vante de refuser de prendre au téléphone le président de Catalogne Quim Torra qui l’appelle tous les jours pour essayer d’entamer le dialogue avec Madrid. Après avoir exigé pour lui répondre que le président catalan condamne la violence – ce qu’il a fait – Sanchez pose maintenant comme condition pour dialoguer avec son homologue catalan qu’il se réunisse au préalable avec les partis « unionistes » de Catalogne, Parti socialiste compris (qui de leur côté refusent de le rencontrer…). – Pour la vice-présidente socialiste Carmen Calvo, Primo de Rivera « est une victime » – Interrogée sur la possibilité que le fondateur du parti fasciste la Falange Española et soutien du coup d’état franquiste, José Antonio Primo de Rivera, soit exhumé du mausolée du Valle de los Caídos, la vice-présidente du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez a défendu le maintien du phalangiste au motif qu’il était « une victime » de la guerre civile en tant que condamné à mort et fusillé par la République espagnole.

Lundi 28 octobre – Blocage de la frontière en Catalogne – Les CDR (comités de défense de la république) lancent un appel à bloquer la frontière en Catalogne. Pour éviter l’occupation de l’autoroute, la police catalane se rend à la Jonquera et pratique fouilles et contrôles d’identités. La guardia civil de son côté surveille l’espace par hélicoptère et envoie des renforts à la frontière. Des Catalans du nord sont arrêtés, fouillés et menacés d’amendes pour vouloir participé à la manifestation. Des milliers de Catalans et de Catalanes s’auto-inculpent pour avoir participer au référendum d’indépendance – À l’appel d’Òmnium Cultural, des milliers de personnes ont commencé lundi matin 28 octobre à faire la queue devant les tribunaux de Catalogne pour déposer une déclaration dans laquelle elles se déclarent coupables d’avoir participer au référendum d’indépendance du 1er octobre 2017, référendum pour lequel les membres du gouvernement catalan et les leaders des associations civiques ANC et Òmnium Cultural ont été condamnés à des peines d’entre 9 et 13 ans de prison pour « sédition ». De nombreuses personnalités politiques se sont ainsi auto-inculpées, dont le président catalan Quim Torra.

Dimanche 27 octobre – Pour le ministre de l’Intérieur espagnol, il y a plus de violence actuellement en Catalogne qu’il n’y en a eu au Pays Basque – Le ministre de l’Intérieur espagnol Fernando Grande-Marlaska déclarait au journal de droite La Razon qu’il y a actuellement plus de violence en Catalogne qu’il n’y en avait à l’époque de l’activité terroriste de l’ETA. Il a défendu que les dispositifs policiers « ont bien fait les choses », en couvrant ainsi les violences et les agressions délibérées et gratuites des forces de l’ordre à Barcelone. Les déclarations jugées « incendiaires » par la maire de Barcelone ont motivé une demande de rectification immédiate au président espagnol. De son côté le ministre catalan de l’Intérieur, Miquel Buch, a regretté que « la comparaison d’une situation qui a provoqué près de 800 morts avec ce qui se passe en Catalogne est totalement imprudent et condamnable ». La présidente de l’ANC de son côté analyse les propos de Grande-Marlaska comme les prémisses à la condamnation des militants indépendantistes pour « terrorisme ». Grande-Marlaska a été juge à l’Audiencia Nacional où il a instruit plusieurs dossiers contre des membres de l’ETA et des militants politiques basques. La Cour européenne des droits de l’homme a condamné à 5 reprises l’Espagne pour des enquêtes de Grande-Marlaska durant lesquelles des tortures et des brutalités policières auraient été pratiquées sans que jamais les autorités espagnoles et le juge n’aient accepté de mener des enquêtes. Le ministre espagnol réitère lundi 28 octobre ses propos sur la radio Onde Cero. [www.ara.cat, www.catradio.ccma.cat]

Dimanche 27 octobre – Échec de la manifestation espagnoliste – Les partis espagnolistes et l’association Societat Civil Catalane organisent une manifestation contre l’indépendantisme. La presse catalane analyse les 80 000 manifestants brandissant drapeaux espagnols et se faisant photographier avec des drapeaux franquistes dans les fourgons de la police comme un échec. Les participants étaient bien moins nombreux que la manifestation espagnoliste de 2017 qui avait réuni plus de 300 000 personnes, et ce malgré la présence de ministres du gouvernement socialiste, de Manuel Valls, de l’appel à manifester du PSOE, du PP, de Ciudadanos et de l’extrême droite de Vox, et de l’organisation de nombreux autocars dans toute l’Espagne pour amener des manifestant à Barcelone.

> Alà Baylac Ferrer

Contributeur. Maître de conférence à l’Université de Perpignan – Via Domitia (UPVD) en Catalogne du Nord, Alà Baylac Ferrer est spécialiste des langue et culture catalanes. Il est par ailleurs directeur de l’Institut franco-catalan transfrontalier (IFCT). [Lire ses articles]