Chakod noz : une soirée pour valoriser des courts métrages en breton

C’était samedi dernier à Douarnenez. La troisième édition de la Chakod noz s’est tenue devant plus d’une centaine de personnes venues regarder 18 courts métrages et voter pour le meilleur d’entre eux. Le vainqueur remportait la célèbre « Sardine d’or » !

Deux associations douarnenistes sont à la tête du projet depuis le début, Daoulagad Breizh et Emglev Bro Douarnenez. Le but : réaliser un court métrage de 4 minutes maximum, en langue bretonne sous-titré en français, autour d’un thème donné à l’avance. Et les fameux courts métrages devaient être filmés avec un objet que l’on peut mettre dans une poche : téléphone portable, petite caméra, petit appareil photo… Le concours est ouvert à tout le monde. Cette année le thème proposé était « Klask pemp troad d’ar maout » (Chercher cinq pattes au bélier) soit « chercher midi à quatorze heures ». Le thème avait été proposé par les collégiens du collège Diwan Jakez Riou de Quimper puis avait remporté les suffrages des internautes. Comme l’année dernière, 45 films ont été envoyés, pour la très grande majorité des films tournés au sein d’un établissement scolaire : Douarnenez, Quimper, Landerneau… Le jury en a retenu 18.

Comme l’année dernière, c’était au public présent dans la salle de choisir le meilleur film en votant. Petite nouveauté tout de même, la création de plusieurs catégories, ce qui permet de récompenser plusieurs films mais également d’équilibrer un peu les chances entre les adolescents (qui réalisent un film pour la première fois) et des acteurs de métier. Il y avait donc le prix de la Sardine d’or, le prix « moutig » (mignon), le prix « fentus » (marrant), le prix « brezhoneg » et le prix thème, à savoir le film qui correspondait le mieux au thème de cette année, qui n’était pas simple par ailleurs. C’est donc le film « Jibouez » de Morzhol Prod qui a remporté la Sardine d’or.

Ce concours de filmoù chakod (films de poche) permet de valoriser la langue bretonne auprès de celles et ceux qui ne la parlent pas mais également auprès des jeunes générations qui l’apprennent à l’école, en leur montrant que la langue n’est pas seulement l’affaire de la classe mais qu’on peut s’en servir pour faire pleins d’autres choses à l’extérieur. Une quatrième édition est d’ores et déjà prévue.

> Maxime Touzé

Rédacteur. Professeur d'histoire-géographie en breton, responsable d'une association culturelle à Douarnenez, Maxime Touzé écrit aussi pour Le Peuple breton depuis une dizaine d'années. Il est devenu rédacteur en chef adjoint à la langue bretonne en 2016, responsable du cahier mensuel Pobl Vreizh et des articles en breton sur Lepeuplebreton.bzh. [Lire ses articles]