Il était un des artistes les plus engagés de Bretagne, de ceux qui n’ont pas peur de dire que les Bretons sont un peuple et que la Bretagne est un pays : Yann-Fañch Kemener s’est éteint le 16 mars 2019.
Depuis plusieurs mois déjà, il ne se produisait qu’épisodiquement. Son cancer le fatiguait et Yann-Fañch Kemener avait du se résoudre à réduire ses prestations musicales au grand dam de ses fans. En 45 ans de carrière, l’artiste a su ressusciter des chants que l’on pensait disparus, mettre en valeur poètes, écrivains et chanteurs populaires. Tant avec Barzaz qu’avec ses spectacles chantés (sur Émile Masson ou Yann-Ber Calloc’h), il savait capter l’attention, sublimer sa langue maternelle.
Sa mort ne signe pas simplement la perte d’un trésor linguistique et culturel, elle entaille un peu plus le fil ténu qui existe encore entre les générations bretonnes et que l’on ressent si puissamment lors des festoù-noz.
Le Peuple breton d’avril reviendra sur cet artiste militant, sur ce « grand » de la scène bretonne. En attendant, il adresse à tous ses proches un message de sympathie.
Ra vo skañv douar Breizh evitañ. Douar en deus karet e-pad e vuhez a-bezh.
Retrouvez aussi un article sur les obsèques du chanteur dans Le Peuple breton d’avril 2019