Les médias en ligne sont légions. Les médias en breton sont plus rares, mais ils existent aussi. Mais un média en ligne, uniquement en breton, « cela manquait » pour les fondateurs de Dispak. Au club de la presse de Rennes, ils présentaient aujourd’hui les grandes lignes de leur média.
Aidés d’un projecteur, la conférence de presse commence. Trois femmes et un homme, tous jeunes, nous accueillent. Sont présents le magazine Bremañ, Ouest-France et nous, Le Peuple breton. « Nous proposons un média en langue bretonne sur les thèmes du monde d’aujourd’hui », lance Soazick. Au total, ce sont une quinzaine de brittophones qui travaillent depuis presque un an pour lancer Dispak. « L’objectif n’est pas de faire un journal en continu, ni de coller à l’actualité. Nous voulons prendre le temps d’écrire des sujets de fond », poursuit Liza. La ligne éditoriale est orientée « progressiste », mais le média reste indépendant des structures existantes. Social, politique, culture, environnement… Dispak ne s’interdit aucun sujet pourvu qu’il soit dans la Charte sur laquelle les fondateurs se sont entendus. « Chacun apporte sa sensibilité. Et c’est l’équipe qui décidera si oui ou non un article est publié », résume Liza.
Jugeant qu’il y a « un déficit de contenu » en langue bretonne, l’équipe a l’ambition de produire des articles, mais aussi du son et des vidéos. Entièrement bénévole, celle-ci veut faire les choses à son rythme. « Il n’y aura probablement pas un article par jour », prévient Brendan. Il rajoute cependant qu’« une newsletter est prévu un jeudi sur deux » ce qui laisse préjuger du rythme de parution malgré tout. Dispak est aussi « gratuit et sans publicité », l’objectif n’étant pas – pour le moment du moins – de vivre de ce média. Une association viendra formaliser tout cela d’ici décembre et permettra de récolter les fonds nécessaires pour faire tourner le site www.dispak.bzh.
Petit à petit, les initiatives comme celles-ci créent un environnement en breton. Aussi bien pour ceux qui vivent en Bretagne, que pour ceux qui ont appris le breton et sont isolés du fait de la distance géographique. « Retrouver du lien avec le breton », c’était justement l’objectif personnel de Bleuenn, l’une des fondatrices, dans cette aventure. Souhaitons bonne chance à Dispak !