Pour la rentrée scolaire de 2018, Le Peuple breton donne la parole à Pierre-Emmanuel Marais, élu UDB délégué à la diversité linguistique et au périscolaire à la ville de Nantes.
Le Peuple breton : Comment se présente la rentrée scolaire à Nantes ?
Le 3 septembre prochain, près de 20 000 enfants sont attendus sur les bancs des 113 écoles publiques nantaises. L’engagement de la ville pour les accueillir dans les meilleures conditions et leur donner ainsi les meilleures chances de réussite et d’épanouissement reste une priorité de notre majorité qui se traduit par un budget municipal 89 M€. C’est le premier budget de la ville. Cette année, Nantes accueille dans ses écoles 300 enfants de plus qu’à la rentrée 2017. Il faut noter que le dispositif d’allègement des classes de CP en REP+, mis en œuvre à la rentrée 2017 s’étend aux classes de CP en REP et CE1 en REP+ à compter de cette année. À Nantes, la direction académique a décidé de l’ouverture de 55 classes supplémentaires, dont 45 liées au dédoublement des CP et CE1.
Quels sont les changements à venir en matière de périscolaire ?
En juin dernier, la ville de Nantes choisissait de faire appel à l’association Léo Lagrange pour assurer le service d’accueil périscolaire. Sur le volet éducatif, Léo Lagrange prévoit d’associer davantage les parents au projet éducatif des accueils périscolaires. Le périscolaire est un temps qui doit permettre l’épanouissement des enfants, la découverte de nouvelles activités, l’ouverture aux autres et au monde. C’est un enjeu fort qui doit aussi intégrer les problématiques de lutte contre les inégalités. À Nantes, comme dans d’autres métropoles bretonnes, on a pu constater une moins forte fréquentation des enfants des quartiers dans les accueils périscolaires. Nous souhaitons réduire les écarts de fréquentation du périscolaire selon les quartiers.
Et pour la langue bretonne ? Constate-t-on une augmentation des effectifs ?
Nous devrions être dans une stabilité des effectifs avec malheureusement une baisse en pourcentage du nombre d’enfants scolarisés dans les cinq écoles bilingues de la ville, des trois réseaux (Diwan, Div Yezh, Dihun). Pourtant, il existe une réelle dynamique sur d’autres villes de l’agglomération nantaise ; je pense à Saint-Herblain qui accueille une école Diwan, une école Div Yezh et le collège Diwan. La situation à Nantes n’est pas formidable en matière d’offre éducative bilingue français-breton. Les mois à venir seront déterminants pour une relance de la dynamique des classes bilingues sur la ville. Avec Myriam Nael, adjointe à l’éducation, nous portons le projet d’ouvrir une maternelle bilingue publique au nord de Nantes pour la rentrée 2019, proposition validée par le Directeur académique, M. Carrière, lors du dernier Conseil académique des langues régionales. Par ailleurs la question des locaux de l’école Diwan sud est en cours de travail au sein de la ille pour qu’une solution pérenne permettant l’accueil de davantage d’enfants puisse être trouvée.