Deuxième étape du rétropédalage. Après avoir annoncé sa disponibilité à discuter avec les élus et le personnel du lycée Jean Moulin de Plouhinec dont le Conseil régional de Bretagne administrative a déjà voté la fermeture, Loïg Chesnais-Girard a été un peu plus loin durant la session du Conseil Régional, jeudi dernier (hier), en annonçant que les élus régionaux n’avaient pas eu connaissance des projets avancés pour développer de nouvelles filières et retrouver un nombre viable de lycéens.
Cette annonce intervient après une mobilisation sans doute plus importante que prévue pour sauver le lycée, avec une véritable solidarité bretonne exprimée à Rennes comme à Concarneau (la section locale de l’UDB ayant communiqué contre le déplacement du lycée à Concarneau).
D’un côté, une communauté éducative qui se serait vue opposer une fin de non-recevoir à chaque proposition visant à garantir l’avenir du lycée ; de l’autre, une Région qui n’aurait reçu aucun dossier. Est-ce à dire que le Rectorat aurait sciemment ignoré les propositions issues du lycée de Plouhinec ? C’est peut-être ce qu’a voulu sous-entendre Loïg Chesnais-Girard, préparant le terrain à une annulation de la décision de fermeture ?
Pourtant, le président du Conseil régional a réaffirmé dans le même discours que le vote avait eu lieu. Que retenir alors de cette intervention qui admet à demi-mot que la décision du Conseil régional a été prise sur la base d’informations peu fiables, tout en n’annonçant aucun revirement ? Sans doute une manière de se défausser sur le Rectorat… Rectorat qui, lors de l’entretien des manifestants à Rennes, déclarait qu’il avait suivi l’avis de la Région. En tout cas, on voit mal après ces propos comment la Région pourrait maintenir sa décision de fermeture du lycée si une alternative crédible était présentée.