À Moscou, le Roskomnadzor, le service fédéral de supervision des communication, des technologies de l’information et des médias a décidé le 12 décembre 2017 de mettre en application une loi votée par le ministère de la justice en 2015 visant à restreindre l’action des ONG considérées comme nuisibles par le Kremlin.
Cette loi autorise le blocage partiel ou total des moyens de communication des organisations visées, pour « limiter le risque de propagande » [ndlr : notamment en provenance des États-Unis] et protéger les citoyens contre les « fausses informations » qu’elles pourraient diffuser.
Ainsi, l’organisation Open Russia, spécialisée dans la promotion et la défense des Droits de l’Homme, en particulier des minorités LGBTQ, s’est vue bloquer ses contenus dès ce jour sur les réseaux sociaux russes vkontakte (vk) et odnoklasniki (ok).
Les organisations non gouvernementales se posent la question quant aux critères entrant dans la mesure de restriction, mais accusent déjà le gouvernement de cibler essentiellement les organisations opposées politiquement au gouvernement actuel.
Parmi les organisation qui font l’objet de restrictions : Open Russia, le Fonds Russe pour la Démocratie, l’Institut de la Société Ouverte du Tajikistan, l’Open Society Foundation, le Fonds Américain pour l’avancée du Droit, l’Institut National pour la Démocratie, le Fonds de Développement des Médias Libres, l’Institut Républicain International, l’Institut « Russie Moderne », la Fondation pour la coopération régionale de la Mer Noire.
Sources :
Open Russia, Radio Liberty et le Ministère de la Justice de la Fédération de Russie (liste des organisations)