Pétain est un personnage de l’Histoire de France gênant. La mémoire du héros de la Première Guerre Mondiale et du collaborateur de la Seconde est soigneusement évitée lors des commémorations officielles. Suite au défilé raciste et aux violences survenues à Charlottesville, aux États-Unis, le maire de New-York a été très clair.
Dans un tweet, le démocrate Bill de Blasio, maire de la ville la plus peuplée aux États-Unis, a annoncé que les symboles de haine dans la ville allaient être retirés, à commencer par le « collaborateur nazi Philippe Pétain ». France info explique que « cette plaque d’hommage au maréchal Pétain a été érigée pour célébrer le défilé auquel le militaire a pris part à New-York, en 1931. Philippe Pétain avait alors été honoré pour son rôle au cours de la première guerre mondiale, notamment lors de la bataille de Verdun, en 1916 ». Tout ce qui peut susciter un recueillement dans l’espace public autour d’une figure controversée devrait donc être banni de New York.
De son côté, en mettant dos à dos les suprémacistes blancs et les anti-fascistes (un procédé utilisé régulièrement ici aussi), le président américain Donald Trump a déchaîné les médias et divisé la société américaine. En France, Marine Le Pen qui n’hésite pas à réagir aux attentats (dont le tout frais attentat de Barcelone) est restée étonnement silencieuse sur les événements survenus à Charlottesville, sûrement approuvés par une partie de ces électeurs. On remarquera que le silence est aussi de mise quand il s’agit d’un attentat au Burkina Faso…
Ces événements racistes qui n’ont plus rien à voir avec des actes isolés imposent un repositionnement des partis de gauche sur leurs valeurs anti-racistes. La haine n’a en effet ni religion, ni nationalité. Hélas, le racisme est lui aussi internationaliste !