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La Turquie a toujours eu des relations troubles avec l’État islamique. Alors que l’organisation terroriste est en passe d’être éradiquée à Mossoul, en Irak, le Conseil Démocratique Kurde en France dénonce les offensives de l’Etat turc contre le Rojava, en Syrie, qui n’ont, selon eux, « aucune justification légale, ni éthique ».
« La Turquie ne veut pas voir les Kurdes réussir dans la mise en œuvre de leur projet visant à la stabilité de la région. Elle tente au contraire de maintenir la région dans l’instabilité, le chaos et la guerre. A travers le soutien qu’elle fournit aux forces salafistes et sa politique d’expansion, la Turquie aspire à dominer toute la région ». C’est ce qu’affirme un communiqué du Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) datant du 8 juillet.
En cause, une offensive armée que préparerait l’État turc à l’encontre de la ville d’Efrîn, dans le Rojava (photo). Des mouvements de troupe ont été observés et la frontière syrienne redouble de soldats ce qui ne manque pas d’inquiéter le CDK-F : « la Turquie tente de saborder le projet de coexistence pacifique des Kurdes, Arabes, Chaldéens, Assyriens, Arméniens, Syriaques, Turkmènes et de tous les autres groupes ethniques et confessionnels de la région, au profit de ses velléités expansionnistes. En agissant ainsi, elle commet un crime de guerre qui risque de provoquer un grand drame humanitaire accompagné de grands déplacements de populations ».
Le CDK-F rappelle qu’« Efrîn est depuis cinq ans l’une des régions les plus sûres de Syrie, ce qui explique qu’elle a accueilli au cours des dernières années une migration plus importante que sa population d’origine ». Il réclame donc une protection de l’ONU, mais également des mesures pour mettre fin aux attaques turques.
Décidément, la Turquie n’en finit plus de narguer l’opinion internationale en bafouant les libertés des ressortissants kurdes sur son territoire, mais aussi sur le sol syrien et irakien.
