Dylan Epinat a cette particularité qu’il est originaire de l’Ain. Après plusieurs rencontres avec des militants de l’Union démocratique bretonne, il comprend pourtant que le combat fédéraliste mené par ce parti plus que cinquantenaire est universel. Il s’engage donc et sera le titulaire sur la circonscription de Montauban, accompagnée par Caroline Thomas.
La France est diversité : diverse par sa géographie, son histoire et les populations qui vivent dans ses régions. Les problématiques et les attentes de nos territoires diffèrent d’un bout à l’autre du pays. C’est pourquoi j’affirme que c’est en donnant des moyens financiers et décisionnels plus important aux régions que la France pourra répondre aux défis auxquels elle est confrontée : la hausse du chômage, l’abandon des campagnes, la dépendance au nucléaire, la santé et les services publics. Cela est la conséquence du fait que depuis trop longtemps les décisions sont prises depuis Paris. Avec Oui la Bretagne, nous voulons apporter aux débats parlementaires de nouveaux sujets, qui tiennent à cœur aux habitants.
Trop centralisée, la France est une anomalie démocratique en Europe et ce, au détriment de la Bretagne et des autres régions. Un autre modèle existe pourtant. Avec des régions fortes, fédérées, nous pouvons trouver une alternative démocratique en réécrivant une nouvelle constitution. Cela s’accompagne donc d’une refondation de nos institutions qui donnerait à nos assemblées locales plus de pouvoir, dans le sens du progrès général.
Au-delà de l’idée fédérale que je porte, je souhaite proposer un projet de société qui s’accorde aux évolutions de notre temps. L’écologie est une priorité, nous devons passer à une agriculture raisonnée et à des modes de consommation moins polluants. C’est en passant par une formation continue aux nouvelles méthodes agronomiques et d’exploitation que nous pouvons arriver à une production plus saine, respectueuse de l’environnement. Il faut donner plus de place aux circuits courts, aux transports collectifs et aux énergies renouvelables.
Par ailleurs, la structure de la famille change. Le nombre de familles monoparentales à doublé en 40 ans. La législation et les réglementations doivent prendre en compte cette réalité. C’est en créant des aides et des supports de soutien au parent seul que les enfants pourront avoir une qualité de vie décente et équilibrée pour leur épanouissement personnel. En effet, le parent n’a que son seul revenu, souvent à temps complet, pour subvenir aux besoins du ménage. Beaucoup de travail reste également à faire pour les couples et les familles homoparentaux.
Enfin, je constate que le modèle économique actuel est créateur d’inégalités au sein même de notre société et de nos territoires. L’Europe libérale, avec le traité de Lisbonne et le CETA, est un échec et une menace aux droits sociaux, déjà attaqués. Avec Oui la Bretagne nous voulons une Union européenne solidaire et génératrice de synergies et de progrès. C’est en créant des fonds communs de développement régionaux que nous pourrons sortir de l’impasse libérale. L’économie sociale et solidaire est la voie que nous devons engager.