Morgan Ruaud et son suppléant Alexandre Méheust ont fait le pari de déposer une candidature Oui la Bretagne à l’intérieur du périphérique parisien. Ils nous expliquent pourquoi dans leur tribune…
L’idée de présenter une candidature à Paris n’a rien d’incongrue à notre sens. Le débat politique actuel, la campagne pour les législatives sont une magnifique tribune pour mettre en avant nos idées, y compris à Paris où elles sont quelque peu sous représentées. Cette absence de représentation et nos convictions sont le moteur de cette candidature.
Les parisiennes et des parisiens ont peu l’habitude qu’on leur parle autonomie, décentralisation ou fédéralisme. Pourtant, ils disposent eux-mêmes d’un statut particulier pour leur ville ! Ils sont donc aptes à comprendre que si la République s’adapte à la spécificité de Paris, elle peut s’adapter à celles des autres territoires de l’hexagone.
Alexandre et moi voulons démontrer qu’un autre chemin est possible et que l’avidité du pouvoir centralisé n’est pas une fatalité que l’on doit accepter. La résignation ne fait pas partie de notre vocabulaire ! Les baronnies parisiennes ne nous faciliteront pas la tâche, et nous ne sommes pas assez naïfs pour penser que cette seule campagne pourra renverser la table. Néanmoins nous tracterons, nous discuterons avec celles et ceux qui le souhaitent. Nous ferons tout pour faire connaître nos idées au-delà des clichés condescendants sur les « Ploucs » que nous serions. Il s’agit ni plus ni moins de faire sortir les parisiens du périphérique car la France ne se résume pas à sa capitale !
L’Ile-de-France est multiculturelle et nous pensons sincèrement qu’il existe un espace pour nos idées et nos convictions. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Paris est une des villes de France où les langues minoritaires sont les plus présentes, et pourtant elles ne sont défendues par aucun parti politique local… tout est laissé aux soins des associations qui font un travail de fourmi mal connu et peu reconnu.
En ligne avec les valeurs défendues par l’UDB, nous souhaitons participer à leur reconnaissance et leur promotion avec notre candidature. Au-delà de la question linguistique, nous interrogeons les questions de démocratie territoriale, de séparation des pouvoirs et d’écologie dont l’action ne peut être efficace que portée par la base et pas par l’État.