À force de se concentrer sur les mauvaises nouvelles, on en oublierait les bonnes ! La langue bretonne n’est toujours pas reconnue comme une langue officielle par l’État, elle n’est pas non plus considérée comme une véritable langue vivante par les candidats à la présidentielle qui refusent presque tous qu’on lui donne la place qui lui revient. Par arrêté du 15 mars 2017, elle vient malgré tout de gravir une nouvelle marche puisqu’elle est désormais éligible au concours de l’agrégation.
Un nouvel alinéa appelé « section langues de France » (sic) vient d’être ajouté à l’article 1er de l’arrêté du 28 décembre 2009. Celui-ci stipule que « le concours comporte les options suivantes : basque, breton, catalan, corse, créole, occitan-langue d’oc, tahitien. Le choix de l’option par le candidat s’effectue au moment de l’inscription. Les candidats font l’objet d’un classement distinct selon l’option choisie. »
Les épreuves d’admissibilité sont une composition en français sur un programme de civilisation portant sur des problématiques communes aux langues de France, relevant de la sociolinguistique et de l’Histoire d’une durée de 7 heures, puis d’un commentaire dans la langue de l’option d’un texte littéraire inscrit au programme d’une durée équivalente. Enfin, les candidats seront soumis à une épreuve de thème et de version dans la langue de l’option (6 heures). Les épreuves d’admission, elle, se déroule comme suit : une leçon dans la langue choisie suivie d’un entretien sur une question de littérature ou de civilisation inscrite au programme (préparation de 5 heures pour 45 minutes d’épreuves), une explication linguistique en français suivi d’un entretien en français à partir d’un texte hors programme écrit dans la langue de l’option (préparation 2 heures pour 45 minutes d’épreuves), une explication dans la langue de l’option d’un texte littéraire inscrit au programme suivie d’un entretien dans la même langue (préparation 2 heures pour 45 minutes d’épreuves).
Pour le concours d’entrée interne, les épreuves écrites d’admissibilité se décomposent comme suit : une composition en français sur un programme de civilisation portant sur des problématiques communes aux langues de France, relevant de la sociolinguistique et de l’Histoire (7 heures), une composition dans la langue de l’option portant sur le programme de littérature ou de civilisation du concours (7 heures), un thème et une version dans la langue de l’option assortis de l’explication en français de choix de traduction portant sur des segments préalablement identifiés par le jury dans l’un ou l’autre des textes ou dans les deux textes (5 heures). Pour les épreuves d’admission, il s’agira de réaliser un exposé en français de la préparation d’un cours suivi d’un entretien en français (3 heures de préparation et 1 heure de restitution) et d’expliquer un texte ou un document iconographique ou audiovisuel extrait du programme dans la langue de l’option, le tout assorti d’un court thème oral improvisé et pouvant comporter l’explication de faits de langue. L’explication est suivie d’un entretien dans la langue de l’option avec le jury (3 heures de préparation, 1 heure de restitution). A noter qu’une partie de cet entretien peut être consacrée à l’écoute d’un court document authentique dans la langue de l’option, d’une durée de trois minutes maximum, dont le candidat doit rendre compte dans la même langue et qui donne lieu à une discussion dans cette langue avec le jury.
Les dispositions du présent arrêté prendront effet le 1er septembre 2017.