Rachat d’Opel par PSA : quid de La Janais ?

PSA

Après une tentative ratée d’« alliance stratégique » avec Général Motors en 2012, l’entreprise PSA vient donc de racheter l’allemand Opel. Une opération qui suscite une réaction de Philippe Bonnin, maire de Chartres de Bretagne et candidat aux législatives sur la circonscription de Redon. Ce dernier se demande quelles sont les attentes pour l’usine de « La Janais » et ses sous-traitants…

Tout en reconnaissant que « dans le contexte qui a été celui de la restructuration du groupe au moyen de mesures sociales drastiques, de fermetures d’usines et de lignes d’assemblage », PSA a retrouvé son crédit industriel et commercial en Europe, Philippe Bonnin se veut prudent : « Ces derniers jours, les dirigeants allemands, puis britanniques, ainsi que le puissant syndicat des salariés « IG-Métal » font preuve de la plus grande vigilance quant aux garanties pour l’emploi et la pérennité des usines d’outre Rhin et Manche. Dans l’instant, il ne faut pas négliger que les usines Opel-Vauxhall sont notoirement surdimensionnées. Une telle réalité n’est pas sans nous interpeller quant aux mesures que la prochaine gouvernance de l’ensemble industriel devra prendre d’ici 2020 ». On comprend aisément les craintes du maire de Chartres de Bretagne au sujet de l’emploi. Les syndicats s’inquiètent d’ores et déjà des « doublons » qui n’ont pas échappé à la direction.

Philippe Bonnin, qui s’est toujours battu pour PSA – y compris contre son propre camp parfois – n’oublie pas non plus que « le marché automobile européen ne retrouvera plus de sitôt son potentiel d’antan. Ce marché restera très concurrentiel et extrêmement sensible à la qualité technologique et écologique des véhicules ». Un appel du pied clair destiné au futur gouvernement qui devra, selon lui, investir dans la haute technologie, dont l’automobile, les sous-traitants et tous les emplois de service à l’industrie.

> Ar Skridaozerezh / La Rédaction

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