Il n’y aura donc pas – sauf surprise – de candidat fédéraliste à la présidentielle de 2017. Rien d’étonnant dans une France ultra-centralisée où les médias sont aux mains d’une poignée d’individus et surtout concentrés à Paris. Christian Troadec s’explique.
Il était présenté par la fédération Régions et Peuples solidaires qui espérait en faire le premier candidat fédéraliste de la présidentielle. Quelques dizaines de signatures validées par le Conseil Constitutionnel plus tard, le maire de Carhaix jette pourtant l’éponge, conscient qu’il ne sera pas possible de recueillir le reste avant la date fatidique du 17 mars. Après avoir remercié ceux qui lui avaient déjà accordé leur soutien, le candidat Troadec explique qu’il « apparaît, à la lecture de la presse, que certains des signataires en faveur de ma candidature ont eu à affronter des « reproches » de la part d’autres élus de leur famille politique. C’est là un des effets pervers de la nouvelle réglementation rendant publique les signatures. Un exemple de pression inadmissible qui bien entendu fait hésiter bien des signataires potentiels ». Comme de nombreux autres candidats, il dénonce donc le verrouillage par le haut du système de « parrainages ».
Conscient de la centralisation des médias, Christian Troadec avait pourtant pris le soin, il y a quelques jours de rassembler cinq autres prétendants à Paris pour « appeler à un sursaut démocratique et à une meilleure prise en compte de la pluralité des idées ». Cela n’aura pas été suffisant. Au milieu d’une actualité « totalement cannibalisées par les affaires Fillon, Le Pen », le débat d’idées semble bien loin des préoccupations et les « petits » candidats pèsent peu face aux enjeux de pouvoir des gros.
Christian Troadec reste candidat à la députation sur la circonscription de Carhaix-Châteaulin où il affrontera une fois encore Richard Ferrand, ex-socialiste ayant rejoint le camp d’Emmanuel Macron. Les législatives de juin poursuivront ce premier essai de candidature et il y a fort à parier que le résultat sera moins décevant ! Christian Troadec fait en effet campagne avec ses « amis » de Régions et Peuples solidaires parmi lesquels on retrouve l’UDB. Sous le label « Oui la Bretagne », ils présenteront des candidats dans toutes les circonscription de Bretagne pour porter, malgré tout, la voix des fédéralistes.