La diplomatie russe n’en finit plus de s’immiscer dans les affaires du Moyen-Orient, prenant la place laissée (semi-)vacante par les États-Unis. Ainsi apprend-t-on que les autorités russes auraient proposé, dans le cadre d’un projet de nouvelle Constitution pour la Syrie présenté en janvier dernier, un statut de semi-autonomie pour le Rojava, la partie kurde du pays (voir ici). Le média russe pro-gouvernemental Sputnik News a publié des morceaux de texte qui recommandent un système d’autonomie culturelle kurde et l’égalité linguistique. Un autre amendement préconiserait de supprimer le mot « arabe » du titre officiel de l’État pour ne laisser que « République syrienne ». Un « modèle » très proche de ce qui existe en Russie au demeurant qui a ses avantages, mais aussi ses défauts comme cela avait été expliqué dans un récent article du Peuple breton [novembre 2016].
Le PYD, principale force du Rojava, a rejeté cette proposition arguant que le mouvement kurde lui préférait un système fédéral intégral en lieu et place d’un simple volet culturel. De toute façon, pour le mouvement kurde, cette proposition « écrite par un autre pays » n’a pas lieu d’être. La porte-parole du gouvernement russe Maria Zakharova nie que la Russie ait fait la moindre proposition et ajoute que dans tous les cas, le choix reviendrait « au peuple syrien ». De son côté, Bachar Al-Assad maintient son opposition au fédéralisme et à toute sorte d’autonomie.