C’est une première dans la plus grande ville de Bretagne, Nantes, une plaque de rue en breton va être inaugurée ce jeudi. La rue du Château – Straed ar c’hastell est la première d’une longue série car, comme le fait Rennes actuellement, la signalétique bilingue des noms de rues va se développer dans la métropole.
Coïncidence ou pas, l’apparition de la première plaque de rue français-breton qui sera dévoilée ce jeudi 26 janvier, 17H, rue du Château en présence de Johanna Rolland, prendra place un peu plus de dix ans après celles d’entrée de ville (Nantes – Naoned), installées en décembre 2007 dans le cadre de la signature de la charte Ya d’ar brezhoneg. Cet acte symbolique fort aura permis de populariser le nom breton de la ville qui est désormais bien connu des nantais et se retrouve désormais jusqu’au nom de certaines entreprises.
Une nouvelle étape de l’affichage de la langue bretonne dans la vie publique nantaise est donc en phase d’être franchie grâce à l’action des conseillers municipaux de l’Union démocratique bretonne de la Ville de Nantes et notamment Pierre-Emmanuel Marais, en charge de la diversité linguistique. Le travail présenté par celui-ci a reçu le soutien de la majorité municipale et ce sont donc environ une centaine de rues qui deviendront progressivement bilingues dans un quadrilatère comprenant, à peu près, le Cours Saint-Pierre et Saint-André le Bassin Ceineray, le Cours des 50 otages jusqu’au nord Île Feydeau (non incluse).
La signalisation bilingue se déploiera également prochainement autour des lieux où la langue bretonne est particulièrement vivante c’est-à-dire autour des écoles bilingues publiques et des écoles associatives en immersion (Diwan). Notons que les plaques en français devaient de toute façon être changées en raison de leur ancienneté. L’occasion du développement du bilinguisme va également de paire avec un objectif d’homogénéisation de toutes les plaques de la moitié du centre-ville.
A l’heure actuelle Nantes est la première ville pour le nombre d’apprenants adultes en langue bretonne, la sixième ville pour le nombre d’apprenants enfants et, selon l’Office public de la langue bretonne, il y a environ 3000 locuteurs dans la métropole. Malgré cela, sa visibilité est faible dans la cité des Ducs alors que, rappelons-le, l’existence de la langue bretonne est dynamique mais reste menacée. C’est donc une véritable avancée qui verra le jour ce jeudi, à 17H, avec Johanna Rolland et Pierre-Emmanuel Marais qui prendront la parole dans la…straed ar c’hastell !