Le collectif « Brezhoneg er Skol-Veur » a organisé à l’université Rennes 2 une votation citoyenne les 6, 7, et 8 décembre au sujet de la place de la langue bretonne. Ce dernier a rendu public les résultats définitifs.
L’objectif de cette votation était de sonder les étudiants et le personnel sur la question suivante : « Êtes-vous favorable à une présence plus large du bilinguisme breton-français à l’Université de Rennes 2 ? ». Le collectif a « notamment voulu attirer l’attention sur le fait que la charte Ya d’ar brezhoneg , signée par l’université en 2010, n’a pas été respectée. Cette charte comporte un certain nombre d’actions, choisies par l’université, réalisables en 2/3 ans. L’université s’était entre autres engagée à mettre en place une signalétique bilingue breton-français paritaire dans l’ensemble des bâtiments, une signalétique qui se trouve incohérente voire inexistante dans certains bâtiments. L’université n’a respecté que 2 engagements sur les 6 qu’elle avait choisis. Au-delà du non respect de cette charte, les délais ont largement été dépassés ».
Pour avoir toute légitimité pour négocier avec la présidence, des élèves de différentes filières ont donc lancé cette votation. « Le dépouillement a été fait en présence d’un témoin élu au conseil de l’université (ne faisant pas partie du collectif) pour attester de l’honnêteté des résultats », précisent-ils. « Sur 1112 votants, 85 % ont répondu Oui soit 967 votants, 6 % ont répondu Non, soit 67 votants, 104 ne savent pas, soit 9 % ».
Un questionnaire a également été proposé aux étudiants, l’objectif était de se renseigner sur leur connaissance du breton. Ce questionnaire posait aussi la question de l’extension du bilinguisme à la sphère publique. « 138 personnes ont répondu au questionnaire. Parmi elles, 23 % parlent le breton couramment. 67 % des étudiants ayant répondu au questionnaire sont intéressés pour avoir des cours proposés en langue bretonne dans le cadre de leur formation. 83 % seraient favorables à une présence plus large du bilinguisme dans la société en générale. »
Pour aller plus loin, le collectif propose « son aide aux militants volontaires, pour que dans la Bretagne de demain, le breton ne soit plus minorisé et que ses locuteurs soient respectés ». Avis aux autres campus…