
L’actualité bretonne est riche en cette période de fêtes pour les défenseurs bretons de l’environnement. Riche, certes… mais de bâtons dans les roues. Le Peuple breton expliquait récemment comment Bretagne Vivante allait perdre 55000 € et 9 emplois sur décision de François Goulard, président du CD 56 (voir ici). Mais on peut parler aussi d’Eaux et Rivières de Bretagne et de France nature environnement (dont le président est le finistérien Denez L’Hostis) qui, comme d’ailleurs Bretagne Vivante, subissent au conseil régional les assauts verbaux du FN par la voix de Gilles Pennelle (celui qui d’habitude fait parler de lui en prenant son bâton de pèlerin – que dis-je, plutôt son penn bazh – chaque fois qu’il entend le mot « réfugiés »), ainsi que les assauts des Républicains. Se faire traiter de « Khmers verts » par ces gens est d’un parfait mauvais goût !
Autre affaire en train de prendre de l’ampleur et où l’on retrouve – pour changer – Nutrea-Triskalia bien connue dans la région pour s’asseoir sur les règlements assurant la protection environnementale de ses employés, comme en témoignent de nombreux procès. Ici, c’est 6000 tonnes de maïs qui viennent d’arriver à Brest via un cargo polonais. Problème : le maïs est traité à la phosphine, un biocide toxique. Le stockage dans le cargo a entraîné une grande fermentation qui a obligé les dockers à attendre deux jours avant le déchargement. Depuis, 59 tonnes ont été livrées à Plouisy sans que les personnes travaillant sur le site soient informés des risques neurologiques, respiratoires et cardiaques du produit. La toxicité de la phosphine est pourtant clairement avérée en se référant à la fiche de toxicité publiée sur le site officiel et incontesté de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). C’est ce qui a fait réagir les collectifs de soutien aux victimes des pesticides qui, par la voix de Serge Le Quéau de l’Union régionale « Solidaires de Bretagne », demandent que ce maïs soit bloqué pour l’instant à Brest afin de faire une analyse sérieuse des risques toxicologiques. Encore une affaire à suivre…