
Lors de son congrès les 12 et 13 novembre, l’Union démocratique bretonne a voté une motion en faveur des Kurdes maltraités par le régime turc. Le Peuple breton la reproduit ici.
L’Union démocratique bretonne réaffirme sa solidarité avec le peuple kurde. Dans un contexte complexe de guerre, de répression et de dérive dictatoriale en Turquie, nous saluons l’engagement de la majorité des Kurdes pour la démocratie, l’égalité et les droits des minorités.
Considérant la volonté délibérée du président turc Erdogan de rompre le processus de paix avec le Parti des travailleurs du Kurdistan, l’arrestation de nombreux journalistes en Turquie et la censure médiatique, les exactions contre les civils, les arrestations de maires et de députés, notamment celles des dirigeants du Parti démocratique des peuples, considérant aussi le soutien direct et indirect apporté par le pouvoir en place en Turquie à divers groupes islamistes combattant en Syrie et en Irak, et le risque de voir une nouvelle guerre se déclencher si les agressions turques se poursuivent contre ceux qui affrontent aujourd’hui le groupe dit « État islamique » :
L’Union démocratique bretonne se déclare solidaire du Parti démocratique des peuples et demande solennellement aux ministres français des Affaires étrangères et de la Défense, ainsi qu’à toutes les diplomaties européennes :
– de prendre des sanctions diplomatiques contre la Turquie pour isoler le régime d’Erdogan ;
– de cesser de considérer le Parti des travailleurs du Kurdistan et ses alliés comme des organisations terroristes, et les intégrer aux négociations de paix ;
– de mettre fin aux mesures de répression et de censure qui touchent ponctuellement les médias kurdes libres et les réseaux de soutien au Kurdistan actifs en Europe ;
– d’envisager la sortie de l’État turc de l’Otan, pour ne pas être entraînés dans une guerre éventuelle avec les pays voisins de la Turquie.