Mariano Rajoy a donc été réinvesti en tant que premier ministre samedi dernier, poste qu’il occupe depuis 2011. Après 10 mois sans gouvernement, l’élection du leader du Parti Populaire tient aux voix de Ciudadanos, mais surtout à la décision du PSOE de s’abstenir.
Avec 170 « oui », 111 « non » et 69 abstentions, on ne peut pas dire que l’élection de Mariano Rajoy soit une « victoire » car 170 députés sur 350 ne permet pas au Parti Populaire d’atteindre la majorité absolue. Le premier ministre ne pourra donc pas gouverner sans compromis avec ses adversaires. Le nouveau leader du PSOE, Javier Fernandez, qui ne voulait ni s’abstenir, ni d’une troisième élection, a finalement choisi le « moindre mal » en laissant la place à Mariano Rajoy.
On note toutefois que sur les 84 députés socialistes, 15 ont choisi de voter contre le leader du PP contrairement à la consigne parmi lesquels 7 sont catalans. La candidature de Rajoy a en effet été rejetée massivement en Catalogne (notamment les 9 députés d’ERC) et au Pays basque (PNV et EH Bildu). Selon Nationalia, 77 % des députés catalans et 78 % des députés basques ont refusé à Mariano Rajoy le poste de premier ministre. On peut donc compter sur des débats animés entre l’État central d’une part et les aberzales et républicains catalans d’autre part.