En 2013, la Polynésie dite « française » a été réinscrite, à la demande des indépendantistes, sur la liste des territoires à décoloniser. Mardi 5 octobre, il en était question à l’ONU, à New York. Deux visions s’y sont affrontées : celle d’Edouard Fritch, le président actuel, un gaulliste qui refuse d’entendre parler d’indépendance, et celle d’Oscar Temaru, ancient président indépendantiste de gauche, qui s’applique au contraire à démontrer que la France utilise la Polynésie comme un laboratoire pour le nucléaire et qui réclame un référendum d’auto-détermination.
Mais pour Fritch, la Polynésie française n’est même pas capable d’exercer les compétences actuelles. Il réclame la suppression de la Polynésie de cette liste des territoires à décoloniser. « La Polynésie est un territoire autonome qui exerce déjà tous les pouvoirs exceptés la sécurité, la justice et les affaires étrangères ». Une clarification de ce statut d’autonomie est cependant en cours suite à la visite à Papeete de François Hollande en février dernier. La question du nucléaire est bien évidemment au centre des débats. Le sujet pourrait arriver à l’Assemblée nationale d’ici la fin de l’année.