Le Front national et ses satellites, entre chien et loup, organisaient une manifestation le jeudi 6 octobre à Trégunc. Motif : la commune s’apprête à recevoir une déferlante de réfugiés, au nombre de… deux ! On comprend que cela puisse émouvoir ces chancres de la solidarité et de la fraternité. Le ban et l’arrière-ban du FN breton étaient donc là, atteignant péniblement une petite centaine d’individus, y inclus quelques très rares Trégunois (ou Tréguncois).
En face, un millier de contre-manifestants répondant à l’appel des organisations démocratiques, parmi lesquelles l’UDB.
Chaque fois que les fascistes et assimilés meuglaient leurs slogans imbéciles : « Rentrez chez vous ! », « On est chez nous ! », « La Bretagne aux Bretons ! » et autres, ils étaient couverts par les démocrates, aux cris de : « Bretagne ouverte et solidaire ! », « Fraternité, solidarité ! », « Bienvenue en Bretagne ! »
Au bout d’une heure et demie, les fascistes, écœurés, ont évacué les lieux sous la protection d’une police qui avait choisi la collaboration avec le service d’ordre frontiste pour éviter tout incident.
À ce moment, les contre-manifestants, parmi lesquels le « régional de l’étape » Louis Le Pensec, ont envahi le parvis et les marches de la mairie. Se sont élevées ensuite La Marseillaise et L’Internationale.
Le face-à-face a finalement duré pas loin de deux heures, jusqu’à ce que les derniers crânes-rasés fichent le camp. Il s’est déroulé sans incident. Il faut dire que le périmètre était bouclé par la police qui pratiquait des fouilles à corps, empêchant les pennoù-touz de disposer de leur arsenal habituel.
Cette démonstration de force (tranquille) du camp des démocrates arrive à point, au moment où, élections obligent, les fascistes de la famille Le Pen pourraient être tentés d’essayer de tenir le pavé partout en Bretagne. Leur récente et scandaleuse participation à la manifestation de Nantes pour la réunification nous donne une indication précieuse quant à leurs intentions : le loup est en train de sortir du bois !