Un village rayé de la carte par Daech à l’honneur à Saint-Viaud

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En septembre dernier, le Conseil municipal de la commune de Saint Viaud, en Loire-Atlantique, avait décidé à l’unanimité de parrainer un petit village chaldéen de la Vallée du Khabour au nord-est de la Syrie : Tal Arboush. Dimanche 18 septembre, à l’occasion de l’inauguration du calvaire de la ville, une plaque a été dévoilée pour rappeler le parrainage de la commune avec ce village rayé de la carte depuis par Daech faisant fuir à l’étranger ou dans les camps de réfugiés la soixantaine de familles qui y vivait.

À cette occasion, le maire de la ville, Roch Chéraud, a souhaité associer la communauté chaldéenne de Nantes, de confession catholique. « Saint-Viaud s’est engagé pour perpétuer la mémoire d’un petit village de Chaldéens qui aujourd’hui a totalement disparu. Ce petit village situé dans la vallée du Kabour a une histoire particulière. Après le génocide des Chaldéens en 1915 lors de la première guerre mondiale par les troupes ottomanes, les survivants trouvent asiles en Irak actuel, victimes à nouveau de massacres, ils sont conduit sous protection de l’armée française dans le cadre de son mandat d’administration de la Grande Syrie dans les années 1920 dans la vallée du Khabour où ils vivront en paix et en prospérité jusqu’en 2015, date à laquelle Daech pénètre dans cette région et détruit les villages chrétiens. Nous ne voulons pas que l’histoire de Tal Arboush s’arrête un sombre jour de printemps 2015. Nous y veillerons. » a-t-il expliqué.

Et alors qu’il est de bon ton d’opposer les communautés, le rappel de Roch Chéraud à la laïcité est salutaire : « À l’heure où le terme de laïcité est galvaudé par beaucoup de personnes, je voudrais rappeler que la laïcité, ce n’est pas un esprit réducteur, mais au contraire un espace de liberté supplémentaire pour le respect des uns et des autres ».

> Ar Skridaozerezh / La Rédaction

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