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L’ONG environnementale global witness vient de publier un rapport tout à fait affligeant portant sur le nombre de défenseurs de l’environnement assassinés dans le monde en 2015. Derrière ses assassinats : les industries et les États.
185. Le nombre d’assassinats recensés et documentés par global witness est impressionnant, plus de trois par semaine. En 2015, les disparitions des militants environnementaux, des défenseurs de la terre et des lanceurs d’alerte auront été deux fois supérieures à celles des journalistes. Et l’ONG précise bien qu’il s’agit là des meurtres prouvés et vérifiables. On imagine aisément la noirceur encore plus vile de la réalité quotidienne que doivent subir les populations concernées avec son lot de violences, de menaces et de pressions, un véritable enfer à l’heure de la mondialisation béate.
Ces assassinats en hausse de 59 % par rapport à 2014 ont eu lieu dans 16 pays avec en haut de cette affiche morbide, le Brésil (50), les Philippines (33) et la Colombie (26). Ils sont principalement la conséquence d’une opposition à des projets d’extraction minière, à la construction de barrages hydroélectriques, à l’agrobusiness qui n’en finit pas de « manger des terres », à l’exploitation forestière particulièrement galopante en Amazonie. Ce sont le plus souvent des villageois isolés et des indigènes qui sont victimes d’hommes de main rémunérés pour leur sale besogne, de sociétés privées de sécurité ou encore plus directement des nervis de l’État, policiers et militaires.
L’impunité est ici la règle ce qui en dit long sur la qualité de la relation des entreprises et des États pour répondre à la demande mondiale croissante de minerais, bois, huile de palme.
