Un travail sur l’Histoire de Bretagne non corrigé par le concours de la Résistance

Au printemps 2015, l’actualité fait apparaître le mouvement social dit « des Bonnets rouges ». Des enseignants du lycée de l’Elorn, à Landerneau, décident de s’appuyer sur cette actualité pour concevoir l’année suivante (2015-2016 donc) un travail avec leurs élèves sur le thème des résistances dans le cadre d’un cours intitulé « Littérature et société » faisant travailler en commun un enseignant de français, un enseignant d’histoire et une documentaliste.

Aidés par l’historien Jean-Jacques Monnier et le réalisateur Olivier Caillebot, les élèves ont fait des recherches sur différentes périodes dites de « résistance » de l’Histoire de Bretagne (résistance des bonnets rouges et du papier timbré, résistance contre la conscription de 1793, résistance contre le STO de 1943-44) afin de réaliser des émissions de radio. Il en ressort plusieurs chroniques sur Radio U Campus Brest et un reportage de 35 minutes réalisé par Olivier Caillebot.

À l’issue du projet à Landerneau, l’une des enseignantes du lycée de l’Elorn, envoie les copies au concours de la Résistance. Hélas, les juges départementaux (non enseignant) n’ont même pas classé le travail des élèves… Pire elle n’en a aucune nouvelle. Visiblement, cette enseignante a déjà vécu cela il y a 15 ans, au lycée de Landivisiau où elle avait mené un projet sur les résistants de la région avec ses élèves… les copies étaient revenus à sa demande non corrigées et donc impossible de les distribuer aux élèves. Cette attitude du jury est dommage car elle dévalorise le travail des élèves et l’équipe pédagogique. Cela décrédibilise aussi les engagements de la Région Bretagne en la matière.

Encore une fois, il suffit de constater à quel point l’Histoire de Bretagne est boycottée pour se rendre compte que ce sujet est politiquement extrêmement sensible.

> Ar Skridaozerezh / La Rédaction

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