Alors quʼil participe en ce moment au Congrès des maires, à Paris, le candidat aux élections présidentielles de la fédération Régions et Peuples solidaires (et donc de lʼUnion démocratique bretonne), Christian Troadec, en a profité pour remettre une lettre à la maire de Paris, Anne Hidalgo, dans laquelle il lui explique les raisons pour lesquelles il ne soutient pas la candidature de paris aux Jeux Olympiques de 2024.
La raison majeure de cette position réside dans le fait que « lʼorganisation des J.O à Paris ne fera que renforcer un système par lequel les investissements majeurs de lʼÉtat se font sur une petite partie du territoire », un système que ne peut supporter le maire de la petite commune de Carhaix dont les dotations baissent chaque année. Les JO participeraient, selon lui, « à creuser encore plus les inégalités territoriales qui deviennent des inégalités sociales ». Puis de rajouter : « [Ce système] contribue à faire croître une mégapole et à vider le reste du territoire. Il nʼaide pas à la construction dʼun espace européen équilibré. Il nʼaide pas à la mise en place dʼune vraie politique de conversion écologique et environnementale ».
La centralisation est, pour le candidat, « une conception de lʼaménagement du territoire désuète, inégalitaire et coûteuse ». Seule une « décentralisation courageuse, véritable, donnant aux régions et aux collectivités une capacité à innover, à exprimer leur dynamisme et à valoriser leurs identités » peut permettre de « sortir de ce centralisme dépassé ». Le maire de Carhaix va même, dans son courrier jusquʼà argumenté que « la qualité de vie quotidienne des habitants de Paris et dʼÎle de France serait améliorée » si la France était réellement décentralisée.
Bref, pour Christian Troadec, si les JO doivent être organisés [en France] en 2024 ils doivent être décentralisés.