Rennes : la salle de la Cité occupée

salle de la cité

« Nous avons retrouvé notre maison historique ». Cette phrase se retrouve souvent dans les tracts et messages produits par les manifestants anti-loi El Khomri, venus occupés lʼemblématique salle de la Cité / Maison du peuple après le défilé du premier mai. Lʼobjectif : occuper physiquement un lieu pour maintenir rassemblés un noyau de militants et installer une lutte permanente à Rennes, dans le centre-ville que la préfecture prétendait leur interdire.

Pour les participants, les manifestations ne suffisent pas : inspirés par le souvenir du CPE, ils expliquent que seuls le désordre et la paralysie de lʼéconomie pousseront le gouvernement à retirer le projet de loi. On peut en effet se dire que les arguments démocratiques comptent peu aux yeux dʼun gouvernement qui a tant renié son programme (dans lequel les principes de la loi El Khomri ne figuraient évidemment pas, lors des élections présidentielles et législatives de 2012).

Ce lundi 2 mai, le Conseil municipal sʼest ouvert sur une question du public concernant le manifestant éborgné par un tir de flashball jeudi. Tout le débat tourne autour des violences policières et de la loi El Khomri. Pour lʼélue UDB Ana Sohier, « cette escalade de la violence que nous avons connu ces dernières semaines a pour origine, rappelons-le, un projet de loi antisocial dont le contenu a été vécu par beaucoup comme une agression. (…) Le choix de la sagesse serait de retirer ce projet dénué de toute légitimité démocratique ». Le conseil sera finalement interrompu suite à lʼintrusion de manifestants.

La maire de Rennes, elle, a dʼabord parlé de faire évacuer la salle de la Cité par la police. La réponse ne sʼest pas faite attendre : en moins dʼune heure le nombre dʼoccupants a doublé, passant de 150 à 300. On parle maintenant dʼune rencontre pour définir une occupation légalisée.

> Ar Skridaozerezh / La Rédaction

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