Pour Le Peuple breton, il est impossible de traiter au quotidien des réfugiés tant il y aurait à dire. Nos colonnes ont déjà évoqué lʼassociation Utopia 56 et la situation à Calais plusieurs fois ; cet article rend hommage à SOS Méditerranée et son navire, LʼAquarius, qui a procédé au sauvetage de 108 personnes dimanche dernier « parmi les « au moins » 135 personnes (selon le témoignage d’un rescapé) ayant embarqué sur ce bateau à Zabratah (Libye) » précise le site de lʼassociation.
Originaires de Gambie, de Guinée Bissau, de Guinée Conakry, de Côte dʼIvoire, du Togo, du Nigéria, du Sénégal, du Mali, du Soudan, dʼEthiopie et dʼErythrée, la photo de Patrick Bar utilisée pour illustrer cet article en dit long sur les réfugiés. Loin de vouloir « profiter », ces hommes, ces femmes, ces enfants fuient leur pays dans des conditions désespérées, laissant tout derrière eux pour un infime espoir de vivre mieux.
« Les sauveteurs ont dû manœuvrer dans une mer agitée (vents de force 5-6 et vagues de 2 mètres) pour partir à la rescousse d’une embarcation à moitié dégonflée, remplie d’eau et au moteur hors d’usage » explique lʼassociation. Les équipes de Médecins du Monde ont ensuite pris le relai pour sʼoccuper des naufragés frigorifiés et choqués.
Dans ce dossier comme dans bien dʼautres, les États sont en dessous de tout en faisant le strict minimum avec lʼopération « Triton » censée soutenir lʼItalie pour faire face à lʼafflux de naufragés, notamment suite au drame de Lampédusa en 2013. Remplaçant lʼopération « Mare Nostrum », lʼopération « Triton » ne fait que patrouiller dans les eaux territoriales italiennes alors que les embarcations viennent de Libye. LʼUnion européenne « forteresse » ferme les yeux sur les drames humains vécus sur dʼautres parties du globe et plutôt que de chercher à réduire les problèmes à la source et à lutter contre le trafic dʼêtres humains, les diplomaties de chaque État membre travaillent à leurs intérêts propres et non au bien commun. La solidarité nʼest pas rentable…