
LʼAssemblée Générale de lʼAlliance libre européenne accueillait durant 3 jours des représentants des partis autonomistes et indépendantistes de toute lʼEurope. Parmi les invités de marque, Jordi Solé, Secrétaire dʼÉtat aux affaires européennes de Catalogne et membre dʼEsquerra Republicana de Catalunya, la gauche républicaine. « Pour notre part, nous nʼimaginons pas la Catalogne hors de lʼUnion européenne. Nous voulons bien sûr de bonnes relations avec nos voisins », a-t-il affirmé.
La Catalogne se situe en effet à une position géostratégique en Méditerranée et devra assumer une politique volontariste dans cette zone. Cette assemblée générale était donc une occasion de raffermir les liens avec la Corse et son président, Gilles Simeoni, qui développe de son côté des relations régulières avec la Sicile.
Le chemin vers lʼindépendance est semé dʼembûches et lʼÉtat espagnol reste sourd aux revendications démocratiques des Catalans. Pour Jordi Solé, « Madrid continue dʼutiliser la peur comme arme. Mais lʼÉtat espagnol sait quʼon ne peut pas utiliser la force face à une décision démocratique. Nous sommes conscients que les relations avec lʼEspagne vont empirer dans les prochains mois, mais nous ferons avec. Nous avons essayé de trouver des solutions. Nous avons proposé de fédéraliser lʼEspagne, mais cette idée a été rejetée car la Cour Constitutionnelle sʼest opposée à notre texte. Madrid nʼa donc aucune réponse politique à apporter aux Catalans. LʼEtat se contente de réponses juridiques : la démocratie nʼest pas légale ! Voilà pourquoi nous ne travaillons plus que sur ce scénario dʼindépendance désormais. »
Le quasi-ministre des affaires étrangères de Catalogne a expliqué que la Generalitat entretenait de bonnes relations avec lʼÉtat français et notamment son consul à Barcelone. « Barcelone est la ville au monde qui a le plus de consulats. Je ne peux pas donner les détails de nos relations avec le gouvernement français, a expliqué Jordi Solé en sʼexcusant pour son « langage diplomatique », mais chaque État devra faire son choix. Évidemment, jusquʼau dernier moment, les États diront quʼils sont contre la création dʼun État Catalan. Mais nous sommes convaincus que nous serons reconnus par la communauté internationale… mais seulement après le jour J. La Raison présidera. »