Nʼallez surtout pas croire que la lutte pour lʼémancipation des Kurdes passe uniquement par les hommes. Le féminisme faisant intégralement partie des valeurs de la révolution, les femmes jouent un rôle primordial dans la lutte contre lʼÉtat islamique et, au-delà, contre toutes les formes de domination. Les femmes kurdes de Rennes lʼont encore démontré ce samedi 5 mars en manifestant, en compagnie de camarades de lʼUDB, pour célébrer (un peu en avance) la journée internationale des droits des femmes qui a lieu le 8 mars. « Les voix de cette poignée de femmes ouvrières qui ont sacrifié leur vie pour avoir résisté à la répression dans une usine aux États-Unis le 8 mars 1857 continuent de faire écho dans le monde entier » pouvait-on lire sur leur tract.
Fidèle à lʼidéologie prônée par le leader kurde Abdullah Öcalan, auteur dʼun livret appelé « libérer la vie : la révolution de la femme », le tract des manifestantes expliquait également que « les guerres qui sévissent actuellement dans différents lieux géographiques du monde sont dues aux politiques destructrices du système capitaliste et impérialiste. Cette troisième guerre mondiale encore non identifiée touche en majorité les femmes ».
Un hommage a été rendu aux victimes féminines de la révolution kurde, en premier lieu à Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez, assassinées à Paris le 9 janvier 2013. Une pensée fraternelle a également été lancée aux bataillons de femmes kurdes sans qui la reprise de la ville de Kobanê à Daesh nʼaurait pas été possible : « La résistance héroïque et remarquable des femmes à Kobanê, au Rojava, à Sinjar et (plus généralement) au Kurdistan ont montré aux yeux du monde leur dévouement pour la protection des valeurs de lʼhumanité. Ces femmes sont lʼavant-garde dʼun système alternatif au capitalisme étatique, ennemi de la nature et discriminateur. »
Le 8 mars, comme tous les autres jours, célébrons donc « la vie, la femme et la liberté » !