Le SDIS 56 lève le piquet de grève, mais maintient le préavis

SDIS 56

Jour et nuit pendant 7 jours, les agents du SDIS 56 (Service Départemental d’Incendie et de Secours) se sont relayés devant leur lieu de travail, à Vannes, pour attirer l’attention sur leur situation. Alors qu’ils sont en première ligne lors des appels d’urgence, leur statut n’a pas évolué depuis plusieurs années. En tout, ce sont 98 % des agents qui se sont déclarés en grève. « Pour l’instant, on a eu des discussions avec notre hiérarchie mais cela ne va pas très loin, on n’a pas d’engagements clairs sur notre situation » explique Yvon Jaffré, porte-parole des grévistes, qui peut bénéficier sur le soutien des sapeurs-pompiers.

Vendredi soir, après une semaine de mobilisation, le piquet de grève a été levé, mais les agents restent attentifs. Des solutions doivent être proposées et annoncées le 25 février par la voie du conseil départemental du Morbihan et plus particulièrement vice-président, Gilles Dufeigneux qui préside le conseil d’administration du SDIS 56. « C’est lui le décideur. Nous, on souhaite dialoguer, mais il n’a pas été enclin à nous recevoir au début. Ils souhaitaient nous rencontrer seulement si on rangeait les palettes et les banderoles à l’entrée, mais il faut bien qu’on soit visible » ajoute Yvon Jaffré.

Les sujets de négociation ne manquent pas, notamment en ce qui concerne le statut de ces agents, qui exercent une mission de service public difficile, au standard téléphonique du 18 et 112 : « Dans notre métier, on n’a pas le droit à l’erreur. On doit évaluer le besoin des personnes au mieux, qui sont souvent dans un état de panique » affirme Yvon Jaffré. Les principaux points d’achoppement portent sur le volume d’horaire annuel : pour l’heure, les agents sont tenus de réaliser 300 heures d’astreinte en plus des 1593 heures annuelles, répartis sur tous les jours de l’année (week-end et jours fériés compris).

La balle est désormais dans le camp du conseil départemental. Malgré la fatigue de sept jours de présence ininterrompue, les trente agents sont déterminés et souhaitent plus que tout que les discussions aboutissent. « Notre priorité est avant tout de pouvoir dialoguer » réitère cependant Yvon Jaffré.

> Victor Gallou

Originaire de Lorient et étudiant en Master 2 de Droit Public à lʼUniversité de Bretagne-Sud (UBS) à Vannes, Victor Gallou est chargé des affaires internationales de l'UDB